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60% des Français ont une mauvaise opinion de la mondialisation

15
mar
2018

(AFP) – Une majorité de Français a une mauvaise opinion de la mondialisation et juge préférable d’imposer des normes plus strictes sur les produits entrants et sortants, montre jeudi un sondage OpinionWay.

Réalisé pour la sixième édition du Printemps de l’Economie, cette enquête réalisée en ligne entre le 14 et 16 février auprès d’un échantillon de 1.002 personnes révèle que 60% des répondants ont une mauvaise opinion de la mondialisation.

« Si, aux yeux des Français, l’Asie et l’Amérique du Nord sont, sans surprise, les grands gagnants de la mondialisation, plus d’un sondé sur deux (55%) juge que celle-ci a plutôt des effets négatifs sur tous les autres pays, y compris l’Europe », commente dans un communiqué Frédéric Michaud, directeur des études chez OpinionWay.

Concernant la France, la mondialisation a eu des effets négatifs sur les salaires pour 65% des personnes interrogées et sur l’emploi pour 64% d’entre elles.

Interrogés sur les échanges commerciaux, les répondants jugent à 66% qu’il faut imposer des normes plus strictes sur les produits entrants et sortants. Seuls 13% pensent qu’il faut supprimer davantage les obstacles pour faciliter les échanges commerciaux.

L’Union européenne est en train de négocier un accord de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay), ce qui suscite notamment l’inquiétude des agriculteurs français.

Trois quarts des Français estiment que la mondialisation va s’étendre à tous les secteurs de l’économie.

Ils sont 71% à être pessimistes sur ses effets pour l’avenir des prochaines générations, et 67% le sont pour l’avenir de la France.

Fait notable, « l’écart se resserre entre catégories populaires et favorisées, entre supposés perdants et supposés gagnants de la mondialisation », observe Pierre-Pascal Boulanger, président-fondateur du Printemps de l’économie, un événement annuel de plusieurs jours qui a pour ambition de proposer au grand public et notamment aux jeunes de réfléchir à un thème de l’actualité économique.

Dans le détail, 62% des catégories socio-professionnelles supérieures (CSP+) et 71% des CSP- sont pessimistes pour l’avenir de la France. « Le ressenti pessimiste gagne fortement les catégories les plus favorisées, qualifiées, les mieux rémunérées », note M. Boulanger.

(Crédits photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP )


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