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Du « bling-bling » aux « hypercars »: à Genève, le luxe automobile sans limite

07
mar
2019

(AFP) – Lieu d’exposition favori des marques de luxe, le salon de l’automobile de Genève, qui s’est ouvert jeudi au public, regorge de propositions haut de gamme allant des adaptations de voitures les plus « bling-bling » aux « hypercars », en passant par les engins volants.

Dès l’entrée du premier hall d’exposition, la nouvelle « Battista » de Pininfarina donne le ton: 1.900 chevaux, accélération de 0 à 100 km/h en moins de deux secondes… « C’est la première +hypercar+ – à savoir une voiture à haute performance et vitesse ultra-rapide – entièrement électrique », explique un responsable des ventes du carrossier italien, devenu marque automobile à part entière.

A environ 2 millions d’euros, le bolide qui ne sera produit qu’à 150 exemplaires est conçu pour « des enthousiastes » qui ont « vraiment une très grande passion pour les voitures »… assortie d’un portefeuille bien garni, explique un représentant.

A quelques mètres, l’entreprise néerlandaise Pal-V expose son engin hybride mi-voiture mi-avion, affiché à 500.000 euros. Le véhicule fait penser à un coléoptère, avec ses ailes repliées sur le toit. Il roule à 160 km/h maximum, et peut vous emmener à maximum 3.500 mètres d’altitude, ou plutôt, pourra…

Si les pré-commandes sont déjà ouvertes, l’objet n’est pas encore homologué pour voler. Les premiers exemplaires seront livrés « l’année prochaine », promet l’entreprise. Mais avant d’imaginer survoler les bouchons pour arriver à destination, il faudra bien sûr disposer d’un brevet de pilote.

– Pierres précieuses incrustées –
Plus traditionnels, les vans modifiés par Okçu Automotive. Ces véhicules Mercedes Classe V noirs aux vitres fumées abritent un salon luxueux. « Nos clients sont surtout des hommes d’affaires, mais aussi quelques chefs d’Etat et célébrités », explique le directeur, Savni Okçu. « Dans certaines villes, le trafic est tellement dingue qu’ils utilisent ces voitures comme leur bureau mobile. »

A l’intérieur, des boiseries raffinées et de larges sièges en cuir haut de gamme. Le mini-bar ou la télévision sont intégrés au mobilier. « Selon la demande, on peut aussi proposer du cuir de python ou de crocodile », explique M. Okçu, tout en montrant les finitions plaquées or et les pierres précieuses incrustées d’une série spéciale disponible pour 250.000 euros. « Il n’y a pas de limite dans ce business. »

Le stand Eadon Green – un nom totalement inconnu – met en scène trois véhicules aux lignes étranges, dans un style néo-rétro inspiré de marques françaises des années 1930. La construction du premier modèle a occupé le fondateur, l’Anglais Felix Eaton, pendant cinq ans.

Frustré de ne pas trouver sur le marché une voiture à son goût, ce passionné de design a préféré dessiner la sienne et la faire construire sur la base d’un châssis moderne de Rolls-Royce, pour un coût de 2,5 millions de livres (environ 2,9 millions d’euros).

– Modèle unique –
« Je pourrais en construire une autre si quelqu’un est prêt à payer 3 millions de livres, mais je pense qu’elle restera unique au monde », a-t-il expliqué à l’AFP. M. Eaton n’a pas encore de client mais espère convaincre quelques aficionados d’investir au moins 800.000 livres sterling (environ 940.000 euros) pour un modèle entièrement personnalisé. « Vous pouvez ajouter des diamants, par exemple, ou tout ce que vous imaginez. »

L’engouement pour les voitures hors norme a inspiré un joli coup marketing à la marque française Bugatti, qui fête ses 110 ans à Genève.

Cette filiale du groupe Volkswagen, qui produit en toutes petites séries des « hypercars » sportives parmi les plus exclusives, présente un exemplaire « unique », La Voiture Noire, présentée comme « la plus chère du monde ».

Conçue en hommage au coupé Type 57 SC Atlantic de la fin des années 1930, la super sportive de couleur ébène affiche une puissance de 1.500 chevaux.

Inutile de contacter Bugatti pour un essai. Le seul exemplaire a déjà été vendu à un collectionneur anonyme, pour 16,7 millions d’euros taxes comprises.

(Crédits photo : Harold CUNNINGHAM / AFP )

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