France : le PIB stable au premier trimestre 2012
15
mai
2012
Au premier trimestre 2012, le PIB en volume est resté stable en France. La décomposition de la croissance n’a pas réservé de mauvaise surprise. En hausse de 0,2%, la tenue des dépenses de consommation des ménages est remarquable compte tenu de leur faible moral et du niveau élevé du chômage. La progression de 0,5% des dépenses publiques apporte une contribution de 0,1 point de pourcentage. L’investissement des entreprises non financières, en fort recul (-1,4%), subit le contrecoup de son rebond le trimestre précédent (+1,9%), soutenu par les achats anticipés de véhicules avant le durcissement de certains dispositifs fiscaux au 1er janvier 2012. La contribution positive des variations de stocks (+0,1 point) vient après deux trimestres très négatifs. La progression des exportations, certes modeste, n’en est pas moins encourageante (+0,3%). Celle des importations, plus vigoureuse (+0,7%), rattrape partiellement leur repli marqué du trimestre précédent (-1,4%). Le commerce extérieur ne pèse sur la croissance qu’à hauteur de 0,1 point. En glissement annuel, la croissance accuse un net ralentissement (+0,3% après +1,2% au quatrième trimestre 2011) dû à un effet de base défavorable (le premier trimestre 2011 avait été très bon avec une hausse du PIB de 0,9%). L’acquis de croissance pour 2012 est de +0,2%. C’est peu mais c’est positif. Même si, d’après les enquêtes, les perspectives pour le deuxième trimestre restent moroses, le lent redémarrage de l’activité ensuite anticipé porterait la croissance à +0,5% en moyenne annuelle. Pour finir, la bonne surprise sur le PIB s’accompagne de deux autres, à savoir la petite hausse de l’emploi salarié marchand au premier trimestre (+0,1%, soit +10 200 emplois en première estimation) et la modération de l’inflation en glissement annuel, de 2,3% en mars à 2,1% en avril. Source : Recherche économique BNP Paribas.