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En cas de défaillance d’une voiture autonome, les femmes et les enfants seront épargnés en priorité

24
oct
2018

(Relaxnews) – Afin de sensibiliser aux problématiques des futures défaillances techniques liées aux véhicules autonomes et à leurs conséquences, une étude démontre que les enfants et les femmes seront plus naturellement épargnés que les animaux ou les personnes âgées, selon les données recueillies par la plate-forme en ligne Moral Machine et publiées ce mercredi 24 octobre 2018 dans la revue scientifique Nature.

L’essor annoncé de la voiture autonome va conduire à de morbides dilemmes en cas de défaillance soudaine, à savoir qu’il faudra alors probablement choisir entre sauver sa vie, y compris en sacrifiant celles de piétons, ou à l’inverse éviter de renverser des gens au risque de soi-même se mettre en grand danger. Dès lors, trois principaux critères moraux se dégagent : sauver des vies humaines plutôt que des animaux, sauver quoi qu’il en soit le plus grand nombre de vies ou bien alors privilégier les plus jeunes au détriment des personnes âgées.

Cette étude, à l’échelle mondiale, laisse apparaître que les profils les plus épargnés dans l’ensemble des situations imaginées par Moral Machine sont les bébés en poussette, les enfants et les femmes enceintes. A l’inverse, les chats, les criminels, les chiens et les personnes âgées seraient beaucoup moins épargnés. De plus, il apparaît que les automobilistes auraient davantage tendance à sauver des personnes athlétiques et riches que des gens en surpoids ou pauvres. A noter que les Français se distinguent en étant ceux qui sauveraient le plus les enfants.

Les données sont publiques, à découvrir sur le site moralmachineresults.scalablecoop.org. Elles visent à sensibiliser les gouvernements, appelés à légiférer sur la voiture autonome, ainsi que les industriels, responsables de leur programmation. Le but est d’avoir une vision globale des préférences morales des citoyens, en sachant que tout le monde cherche à tendre vers le risque zéro qui, par définition, n’existe malheureusement pas.

Cette étude a été menée par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), des universités d’Harvard et de Colombie Britannique ainsi que du CNRS, membres de l’École d’économie de l’Université de Toulouse (TSE). Lancée n 2016, la plate-forme Moral Machine a récolté plus de 40 millions de décisions prises par des millions d’internautes dans 233 pays et territoires à travers le monde.

(Crédits photo : PinkBadger / Istock.com )

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