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Franck Louis-Victor (Renault) : « le temps passé en mobilité avec une voiture autonome ne va pas diminuer mais se transformer »

04
oct
2018

(Relaxnews) – Renault fait la démonstration sur son stand, au Mondial de l’automobile qui ouvre ses portes à Paris ce jeudi 4 octobre 2018, d’une toute nouvelle plate-forme baptisée AEX (pour Augmented Editorial Experience) réinventant le temps passé à se déplacer dans un véhicule aujourd’hui connecté et demain entièrement autonome. Franck Louis-Victor, en charge des services connectés pour l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, et Frédéric Sitterlé, responsable des contenus édités par Challenges, expliquent en quoi cette expérience pourrait bien changer le quotidien des automobilistes et de leurs passagers dans les années qui viennent.

Comment est né ce projet AEX ?

Franck Louis-Victor : Tout part d’une vision de Carlos Ghosn qui est le temps passé en mobilité avec une voiture autonome ne va pas diminuer mais se transformer et la valeur ajoutée que nous allons offrir à nos clients ne sera plus dépendante de la puissance du moteur mais va dépendre de l’expérience que l’on va lui livrer à l’intérieur, une expérience directement liée aux contenus que l’on va leur offrir. L’idée était d’avoir une première mise en image de cette stratégie concrétisée aujourd’hui avec ce démonstrateur de la plate-forme AEX (pour Augmented Editorial Experience) présent sur notre stand. Il s’agit d’un mélange de podcasts produits par Challenges, rédigés et lus par des journalistes et des personnalités (Yves Coppens, Cédric Villani, etc.).

Frédéric Sitterlé : Ce sont des contenus produits spécifiquement pour cette expérience, destinés à alimenter la plate-forme AEX.

D’où vient sa technologie embarquée ?

Franck Louis-Victor : Renault est en charge de la plate-forme technologique. D’un point de vue technique, pour l’IHM (interface homme-machine), on utilise des composants du marché. Nous n’avons aucun intérêt à aller nous battre avec Google ou Soundhound. Dans les faits, il s’agit d’hybridation entre une voix de synthèse, ce que l’on appelle communément l’intelligence artificielle, et de vraies voix de journalistes et d’intellectuels que l’on amène ainsi dans la voiture. Ce qui manque d’ordinaire aux podcasts, c’est cette expérience avec le papier, qui est la capacité de lire à la vitesse à laquelle on veut, de pouvoir reprendre plus tard, de tourner les pages, etc. Nous avons réussi à créer une interaction vocale dans la voiture qui va permettre d’écouter à son rythme, de rebondir en creusant l’information à travers des sortes de « liens HTML » dans le vocal. En pleine lecture d’un podcast, des petits liens peuvent ainsi apparaître pour suggérer d’écouter autre chose selon des mots clés ou bien encore le lieu où l’on se trouve. C’est cette somme de choses qui créé une expérience qui vous rend plus intelligent, plus cultivé, et qui rend surtout la mobilité encore plus enrichissante pour les passagers de la voiture.

Quand est-ce que cette plateforme pourrait être déployée dans les voitures connectées ou autonomes ?

Franck Louis-Victor : On est pour l’instant sur la démonstration du principe et très en demande de retours, du public et de la presse. On est un peu en mode « startup ». Néanmoins, les podcasts de Challenges existent déjà bel et bien.

Frédéric Sitterlé : Les rédactions ont appris à produire une nouvelle forme de contenus qui respectent l’ADN de la marque et qui prennent donc une forme nouvelle. Ces podcasts couvrent actuellement trois thématiques différentes : l’économie, les sciences et l’histoire. Nous arrivons ainsi à offrir une gamme assez large de podcasts autour de la connaissance et du savoir, Renault ayant à coeur de se positionner sur le haut de gamme concernant l’approvisionnement de contenus. D’autre part, cette plate-forme est fortement éditorialisée. Lorsque vous démarrez l’expérience, en entrant dans la voiture, on vous propose des contenus qui correspondent à votre profil et à l’expérience précédente.

Franck Louis-Victor : On est sur une offre premium. La musique et la vidéo ont trouvé leurs modèles à 10 euros par mois, il nous faut maintenant trouver le bon prix. On estime qu’il va nous falloir encore un an pour bien développer la technologie. Il nous faudra ensuite l’intégrer, mais on veut avoir une offre sur le marché dans les 24 mois, à l’échelle mondiale.

Frédéric Sitterlé : Pour nous, les éditeurs, c’est une opportunité fantastique d’avoir accès à de nouveaux canaux de distribution. Grâce à Renault, ce sont des millions de lecteurs potentiels auxquels nous avons accès. Probablement que dans les prochaines années nous allons vivre le même type de révolution que celle que l’on a vécu avec le smartphone.

(Mondial Paris Motor Show, du 4 au 14 octobre 2018, Paris Expo Porte de Versailles, site Web : mondial-paris.com)

L’agence de presse Relaxnews est propriété de Publicis Groupe qui accompagne l’Augmented Editorial Expérience (AEX) du Groupe Renault au Mondial de l’automobile.

(Crédits photo : Relaxnews / David Bénard Frédéric Sitterlé et Franck Louis-Victor devant la capsule de démonstration AEX au Mondial de l’automobile de Paris 2018)

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