La Commission veut rendre les routes plus sûres et plus propres
(AFP) – La Commission européenne a dévoilé jeudi ses propositions pour rendre les routes de l’UE plus sûres et plus propres, en introduisant par exemple une limite aux rejets de CO2 des camions et en rendant obligatoires certaines technologies d’assistance à la conduite.
C’est le troisième et dernier « paquet mobilité » de l’exécutif européen. Il contient plusieurs propositions législatives et autres recommandations moins contraignantes, qui s’inscrivent dans son objectif du « triple zéro » d’ici 2050: 0 morts (sur les routes), 0 pollution et 0 papier.
Parmi les mesures phares, la Commission propose pour la première fois de fixer une limite d’émissions de CO2 pour les poids-lourds: en 2025, leurs rejets devront être 15% plus faibles qu’en 2019, et au moins 30% d’ici 2030.
« Tous les secteurs doivent contribuer à atteindre nos engagements pour le climat pris dans l’accord de Paris », a martelé le commissaire européen à l’Action pour le climat Miguel Arias Canete.
Selon lui, « ces normes représentent une opportunité pour l’industrie européenne de consolider sa position de leader dans les technologies innovantes ».
Cette mesure attendue de longue date a toutefois fait l’objet du scepticisme du secteur, l’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) exigeant que soit pris en compte les « complexités » du secteur. Selon ses chiffres, les camions représentent un cinquième des émissions de CO2 dans le secteur du transport mais transportent 70% du fret terrestre.
La Commission estime que ces objectifs de réduction de rejet de carbone permettrait aux sociétés de transport routier, surtout des petites et moyennes entreprises, d’économiser 25.000 euros en cinq ans en consommation de carburant.
Bruxelles propose également de rendre obligatoire sur les nouveaux modèles de véhicules certains équipements de sécurité avancée: système de freinage d’urgence, aide au maintien sur la voie ou système de détection des piétons ou cyclistes pour les camions.
Environ 25.300 personnes ont perdu la vie sur les routes d’Europe en 2017, et 135.000 ont été gravement blessées.
Le secteur du transport routier emploie environ 11 millions de personnes dans l’UE, et représente 5% du PIB de l’Union. Il est estimé que le trafic passager va augmenter de plus de 40% d’ici la moitié du siècle, et le trafic frêt de 60%.
(Crédits photo : monticelllo / IStock.com )