Le régime alimentaire à base de produits d’origine animal émet 197,65 kg de CO2 par an et par habitant en France
(Relaxnews) – Quel est l’impact de notre alimentation sur l’environnement ? Un distributeur en ligne de superaliments Nu3 a mesuré l’empreinte carbone alimentaire de 130 pays, en relevant la consommation de viande de boeuf, de volaille, de poisson, mais aussi celle d’un régime à base d’ingrédients d’origine végétale. En France, le sud-est constitue la région dont les habitudes alimentaires impactent le plus la planète.
Le régime alimentaire des habitants du sud-est de la France est le plus énergivore en gaz carbonique, en raison de la consommation importante de viande d’agneau, estimée à 49,44 kg par an et par personne, et de boeuf, évaluée à 33,31 kg par an et par habitant. Leur façon de manger émet 2.942,73 kg de CO2 par an et par personne. A l’inverse, les habitudes alimentaires les plus light pour la planète sont observées dans le centre-est, avec des émissions de gaz carbonique limitées à 2.071,70kg par an et par habitant. A Paris, l’indice se situe sur la médiane, avec 2.343,56 kg de CO2 rejetés par an et par habitant.
Pour établir ce classement, pour les huit régions françaises selon la définition de FranceAgriMer, la consommation de boeuf, de porc, d’agneau et de chèvre, de volaille et de poisson a été mesurée. Sans surprise, la cuisine de la mer est la moins impactante pour la Terre. Au pire, elle « pèse » 41,42 kg de CO2 par an et par habitant, selon le régime alimentaire des Français du sud-ouest qui en dévorent le plus (25,94 kg).
Les Argentins croquent la Terre
Au total, en France, les habitudes alimentaires à base de produits d’origine animal représente 197,65 kg de CO2 par an et par habitant. Les traditions divergeant d’un pays à l’autre, le poids de l’alimentation n’est pas le même selon si l’on habite en Amérique du Sud ou en Asie. L’empreinte carbone alimentaire des Argentins est le plus haut, parmi les 130 pays étudiés, soit 305,81 kg de CO2 par an et par habitant pour un régime carnivore. Le goût pour la viande de boeuf est une des premières raisons (55,48 kg de viande consommée), à laquelle il faut ajouter la consommation importante en produits laitiers (195,08 kg). L’Australie s’inscrit dans la même dynamique (270,79 kg de CO2 par an et par habitant), devant l’Islande (243,45 kg de CO2 par an et par habitant).
Contrairement à ce que l’on aurait imaginé, les Américains ne sont donc pas les plus gourmands, avec un régime alimentaire carnivore évalué à 240,11 kg de CO2 émis par an et par habitant.
Mais, la viande n’est pas toujours la première incriminée en matière d’émissions de CO2. Du fait de leur appétit pour le poisson, avec 179,71 kg engloutis chaque année par chaque habitant, les Maldiviens émettent 286,94 kg de CO2. Les Japonais, quant à eux, égratignent la planète à cause de leur goût prononcé pour les oeufs (78,71 kg de CO2 au total).
En Europe, le pays le plus gourmand en gaz carbonique est le Luxembourg, avec 224,53 kg de CO émis par an et par habitant, pour ceux qui ne se restreignent pas aux ingrédients uniquement végétaux.
De l’autre côté de l’échelle, le régime alimentaire du Bangladesh, à base de produit d’origine animale, est le moins lourd pour la planète, soit 21,36 kg de CO2. L’impact environnemental de son régime est surtout lié à sa consommation de riz (171,73 kg). Toutefois, le classement doit être tempéré en prenant en compte la situation économique de chacun.
Le calcul de l’étude a été établi en fonction du montant de denrées alimentaires produites pour la consommation. Les données se concentrent sur la quantité d’aliments d’origine animale (porc, volaille, bœuf, agneau et chèvre, poisson, œufs et produits laitiers, fromage inclus) et d’aliments d’origine végétale (blé et produits céréaliers, riz, soja, fruits à coque, beurre de cacahuète inclus) produits pour la consommation de chaque pays.
(Crédits photo : maunzel / IStock.com )