L’entre-aide entre voisins reste une valeur chère aux yeux des Français
(Relaxnews) – A l’occasion du 20e anniversaire de la Fête des voisins, une enquête BVA analyse les raisons qui poussent les Français à entretenir de bonnes relations avec leurs voisins. La solidarité arrive en tête des motivations.
Ce vendredi 24 mai, la Fête des voisins célébrera sa vingtième année d’existence. Né dans le 17e arrondissement de Paris, l’événement vise à réunir les habitants et habitantes d’un même immeuble ou d’un même quartier autour d’un verre pour faire plus ample connaissance. En l’espace de 20 ans, la Fête des Voisins est devenue un rendez-vous incontournable qui réunit chaque année 9 millions de Français. Le succès est tel que plus de trente pays à travers le monde se sont emparés du concept.
Quelle est la nature des liens qui unissent les voisins ? L’enquête BVA révèle en premier lieu que l’on est loin de l’image stéréotypée des rapports houleux entre voisins, puisque 81% des Français interrogés déclarent entretenir de bonnes relations avec leurs voisins, dont 23% de « très bonnes relations ». Parmi eux, 63% des personnes sondées déclarent que leurs relations avec leurs voisins sont restées identiques durant ces dix dernières années. Seuls 13% déclarent cependant n’avoir « aucune relation » avec leurs voisins et 6% estiment que leurs rapports sont « mauvais ».
« Nous avons trop tendance à voir le côté négatif des relations entre voisins. Il est en effet plus facile de parler de ce qui ne fonctionne pas que de ce qui va bien. La société consumériste génère isolement et indifférence. C’est un fait avéré : il y a une vraie difficulté, voire une souffrance relationnelle à aller vers l’autre. Ces chiffres dressent le portrait d’une France tout autre même s’il ne faut pas se voiler la face. Tous les voisins ne s’entendent pas à merveille », souligne Atanase Périfan, fondateur de la Fête des Voisins.
Solidarité de proximité
D’après le sondage, l’entraide constitue le ciment des relations entre voisins : 89% se disent prêts à consacrer une heure de leur temps par mois pour rendre service à leurs voisins. Un pourcentage qui monte à 94% chez les 65 ans et plus et à 92% chez les personnes habitant une maison individuelle. Cette solidarité s’illustre principalement par des coups de main et des « dépannages » : prêt d’un outil, réception d’un colis, baby-sitting, etc.
« Le vrai enjeu pour préserver notre modèle social fragilisé est de développer les solidarités de proximité, en complément des solidarités familiales et institutionnelles. C’est le sens et la base de toutes les actions que nous mettons en œuvre depuis 20 ans », explique Atanase Périfan.
Mais pour un tiers d’entre eux, cette solidarité entre voisins tend à s’étioler depuis ces dix dernières années, notamment au sein des grandes agglomérations (plus de 100.000 habitants). Cette impression est particulièrement présente chez les 18/24 ans (40%).
Pour 64% des personnes interrogées, les réseaux sociaux de voisinage peuvent représenter l’une des solutions pour nouer davantage de liens. Cet avis est particulièrement marqué chez les cadres (78%), les moins de 35 ans (75%) et les personnes résidant dans des agglomérations de plus de 100.000 habitants (71%).
(Crédits photo : torwai / IStock.com )