Observer, éclairer et décrypter l'évolution des modes
de consommation en France et à l'international
Rechercher

Les jeunes Allemands de moins en moins attachés à la voiture

19
avr
2018

(AFP) – Les Allemands de 18 à 25 ans, particulièrement lorsqu’ils vivent dans de grandes villes, sont de moins en moins attachés à la voiture individuelle, selon une étude publiée jeudi par le centre de recherche sur l’automobile CAM.

Si 73% des Allemands jugent « important » ou « très important » de posséder une voiture privée, cette proportion passe à 55% pour les moins de 25 ans, et à 36% pour les jeunes vivant dans des villes de plus de 100.000 habitants.

Elle est de 57% pour les habitants de villes en général, selon cette étude réalisée pour BNP Paribas Cardif Allemagne.

« Une grande partie de la génération Z n’a presque plus d’attachement émotionnel à la voiture », commente Stefan Bratzel, directeur du CAM et auteur de l’étude. « La voiture n’est plus un symbole de statut, mais plus un objet d’usage. »

Parmi les moins de 25 ans, seuls 27% seraient ainsi prêts à renoncer à un voyage de vacances pour s’offrir une nouvelle voiture, contre encore 46% en 2010.

La raison principale diminuant l’importance de la voiture individuelle aux yeux des Allemands est l’existence d’un bon réseau de transports en commun. Les autres facteurs sont le recours aux déplacements à pied ou à vélo, ainsi que le prix trop élevé des voitures.

La jeune génération est aussi plus ouverte aux nouveaux concepts de mobilité, comme les voitures partagées ou les VTC et taxis commandés à travers des applications sur mobile.

34% des 18-25 ans ont déjà utilisé un service d’autopartage, contre 15% de l’ensemble des sondés.

Les navettes autonomes sont une option pour près de 60% des jeunes, contre 38% de la population entière.

Cependant, « les nouveaux concepts de mobilité ne se développeront pas automatiquement », estime M. Bratzel, qui place la responsabilité du côté des pouvoirs publics. « En plus d’encourager les nouvelles mobilités, il faut aussi mettre en place des stratégies pour décourager le recours aux voitures privées », estime le spécialiste.

« Le politique ne peut pas laisser le trafic continuer comme aujourd’hui, car sinon les voitures autonomes resteront elles aussi coincées dans les bouchons. Il faut faire en sorte que moins de voitures privées circulent dans la ville », explique-t-il.

(Crédits photo : Scharfsinn86 / IStock.com )

+ D'autres articles

Retour en haut de la page

+ Vous pourriez aimer aussi