Vers le déclin des stations-service traditionnelles, même aux États-Unis
(ETX Studio) – Alors que le futur de l’automobile s’inscrit dans les énergies propres et renouvelables, quid des stations-service traditionnelles ? Vouées à disparaitre, ou du moins à se réinventer, elles sont plus que jamais menacées, même aux Etats-Unis, pays où l’automobile est reine. La Californie pourrait faire office de pionnière en la matière.
La ville de Petaluma, en Californie, est la toute première municipalité américaine à voter le refus d’implanter toute nouvelle station-service sur son territoire ainsi que d’étendre celles déjà existantes. Seuls les points de recharge en électricité ou en hydrogène seront à l’avenir autorisés. Cette décision est symbolique dans un pays où l’automobile est toujours reine et où les stations essence font véritablement partie du patrimoine.
Actuellement, cette ville de 61000 habitants compte pas moins de 16 stations-service, de sorte que n’importe quelle résidence de la ville se trouve à moins de 5 minutes en voiture de l’une d’elles. Ce vote est directement lié à un ambitieux plan climatique local destiné à parvenir à zéro émission de CO2 d’ici à 2030 et qui prévoit notamment l’aménagement d’infrastructures dédiées à la voiture électrique.
D’autres localités devraient suivre l’initiative de Petaluma. Avec les objectifs climatiques fixés en Californie pour les années à venir, toute nouvelle installation de station-service est plus ou moins condamnée, car elle ne pourra plus être rentable sur la durée. Quant aux autres, le temps fera son oeuvre. En effet, dès 2035, la Californie interdira définitivement la vente de voitures essence et diesel, une première aux États-Unis. Pour rappel, la France a fixé comme date butoir 2040.
Toute cette politique en faveur de l’électricité va condamner à plus ou moins long terme les bonnes vieilles stations-service, y compris chez l’Oncle Sam. Ses célèbres pompes à essence rejoindront alors les livres d’histoire.
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