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Partie 1 - L’Automobile En Europe : 5 Leviers Pour Rebondir

L’évolution par l’innovation

3 minutes de lecture
L’innovation est l’un des moteurs de l’évolution du secteur automobile. Optimiser la vie à bord, répondre aux besoins des consommateurs ou de la législation, ces innovations peuvent être classées en 3 grandes catégories.

Incontournables

Il s’agit des innovations induites par une évolution des consciences et de la législation vis-à-vis de l’automobile. De la ceinture 3 points dans les années 70 à l’ESP qui se généralise aujourd’hui pour garantir la sécurité des automobilistes ; du pot catalytique au filtre à particules pour réduire les agressions sur notre milieu ; ou enfin les innovations qui ont permis l’accession de nouvelles clientèles au produit, notamment les femmes avec la direction assistée ; ces avancées technologiques n’auront de cesse de faire évoluer le secteur dans une direction qui prend en compte l’intérêt de tous : sécurité, ergonomie, économies d’énergie et financières, confort…

Futiles

Certaines innovations sont jugées superfétatoires et inflationnistes par les consommateurs. Non pas parce qu’elles ne sont pas pratiques ou agréables, mais parce qu’elles n’ont rien de nécessaires et qu’elles sont souvent perçues comme prétextes à augmenter le coût des voitures. Sophistication des commandes, assistance à la conduite poussée à l’extrême, radars de recul, détecteurs de pluie, de nuit, en général augmentation de l’électronique perçue comme responsable de nombreuses pannes… Autant d’éléments qui ne sont en aucun cas des facteurs à même de déclencher l’acte d’achat, et donc à éradiquer pour réduire la facture et rendre plus accessible le rêve automobile.

Utiles

« Seules les ruptures technologiques majeures sont capables de faire repartir les marchés matures pendant plusieurs années. »

C’est par ce biais que le rebond économique aura lieu. Ces innovations débouchent sur de vraies ruptures technologiques, ont un impact réel sur les volumes de ventes, mais sont celles qui coûtent le plus cher aux constructeurs et impliquent la plus grosse prise de risque. Elles sont essentiellement portées sur les motorisations et, plus précisément, sur les performances en matière de consommation : voitures hybrides et électriques en sont le porte-étendard. Si ces deux innovations deviennent frugales : « plus, pour plus de gens et moins d’argent », il est évident qu’elles se généraliseront.
Autre moteur de rupture : le concept. Prenons l’exemple du Twizy : un quadricycle motorisé qui offre toutes les garanties de sécurité (vs les deux-roues), de confort, de chargement, d’agrément de conduite et de faible encombrement… Le tout pour un coût total d’utilisation inférieur à celui d’une voiture classique.

Cependant, l’équation peut paraître compliquée, car il existe toujours une demande exigeante d’innovations d’une clientèle « premium », pour laquelle les constructeurs devront continuer à développer des innovations dites « futiles ».
L’innovation des constructeurs et équipementiers sera donc toujours la bienvenue, tant qu’elle ne s’imposera pas à l’ensemble des consommateurs. Elle devra composer de plus en plus avec l’innovation de demande, dite « market pull », d’automobilistes de plus en plus avertis, rationnels et organisés.

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