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Partie 3 - Une union qui se réinvente

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Des ventes qui résistent dans la crise

Une séduction ré-enchantée automobile semble aussi résider dans le pouvoir d’attraction dont le véhicule d’occasion (VO) fait et fera preuve. En moyenne globale, le quart des achats prochains se portera sur le VO. Portugais, Polonais, Africains du Sud, Néerlandais et Français sont les plus nombreux à l’envisager avec des scores supérieurs à 30 %. Chinois, Espagnols et Japonais en rejettent la perspective à plus ou moins 90 %.

Plus intéressant encore, dans de nombreux pays, aux premiers mois de la crise sanitaire, le VO a démontré sa résistance à l’effondrement du marché, par rapport au véhicule neuf. À sa manière, il incarne une sorte de valeur refuge, un bien qui serait plus à l’abri de la crise et de ses conséquences. Dans ces temps d’incertitude qui ne connaissent pas encore de terme défini, ce statut du VO est sans doute promis à faire de nouveaux et nombreux adeptes.

 

Fig. 37 / Contexte :

 

L’adoration du VO d’or

Le recours au marché de l’occasion a toujours été un mouvement naturel lorsque les temps économiques se compliquent. 2020 ne fait pas exception. Un peu partout dans le monde, les ventes de voitures d’occasion résistent mieux que celles de voitures neuves.

Les véhicules très anciens (plus de 10 ans) dont qualité et robustesse n’ont cessé de croître ces dernières années représentent le seul accès possible à l’automobile pour les ménages les plus modestes. Le vieillissement continu des parcs en circulation, aux États-Unis et en Europe de l’Ouest, nous rappelle que le VO couvre désormais l’ensemble des catégories de véhicules.

Par ailleurs, le poids des entreprises sur le marché neuf, qui conservent leurs voitures de moins en moins longtemps, alimente de plus en plus le marché du VO de véhicules récents et bien entretenus. Et il en va de même pour les retours de leasing plus nombreux qui, après 3 ou 4 années d’une première vie en neuf, trouvent un second souffle sur le marché de l’occasion récente. Les ménages y trouvent leur compte, les distributeurs aussi. Si la valeur et la marge des occasions sont moindres, les concessionnaires n’ont pas à la partager avec un constructeur. Longtemps considérée comme secondaire, la seconde main devient ainsi peu à peu un marché clé pour le commerce et les automobilistes.

Une valeur économique certaine

Dans un contexte de tension économique exacerbée pour les ménages, le VO fait la différence, ceux-ci ayant moins de budget à consacrer à l’achat d’un nouveau véhicule. Autres atouts, la différence de prix est sensible (48 %), et un modèle neuf se dévalue plus vite (34 %). Autant d’arguments financiers qui renforcent la valeur du VO.

Moins d’un an et déjà séduisant

Cousin germain fringant du VO, le véhicule de moins d’un an avance quelques arguments de séduction qui ne laissent pas toujours indifférent. On trouve presque autant de personnes à trouver que c’est un bon compromis entre le neuf et l’ancien ou à le juger cher par rapport à un « vrai » VO (respectivement 26 % et 22 %) (Fig. 38). 1 personne sur 5 s’accorde à dire que c’est quand même un bon plan.

 

Fig. 38 :

Sous-Partie 9
Un usage complémentaire
Chahutée mais irremplaçable. Critiquée mais indispensable. Blacklistée mais indémodable. Entre l’automobile et les automobilistes, c’est un « Je t’aime, moi non plus » qui se joue en perm
Sous-Partie 11
Acheter différent
En temps de crise sanitaire, la question économique reste plus que jamais centrale dans la démarche d’achat. Pour faire baisser leur budget automobile, l’arbitrage des consommateurs portera su

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