Observer, éclairer et décrypter l'évolution des modes
de consommation en France et à l'international
Rechercher
Partie 1 - Portrait-robot du jeune conducteur

Mais une contrainte financière toujours très forte

4 minutes de lecture

UN ACHAT PRINCIPALEMENT D’OCCASION

Dans leur ensemble, les jeunes semblent partagés entre neuf et occasion pour l’achat de leur première voiture, alors qu’en 2011 ils s’orientaient davantage vers l’occasion (63 % vs 51 % cette année). Les séniors sont quant à eux plus portés vers l’achat d’une voiture neuve (59 %) (Fig. 4). Pour autant, les écarts sont saisissants entre les différents pays. En Chine, le neuf est plébiscité par 9 jeunes sur 10. Les Japonais sont près de 8 sur 10 à faire de même. Italiens et Espagnols complètent ce quatuor de tête. Ce tropisme pour l’achat neuf dans les pays asiatiques et méditerranéens est une tendance établie depuis longtemps ; cet Observatoire Cetelem vient donc confirmer qu’elle concerne aussi les jeunes. Soulignons également qu’en Chine, le marché de l’occasion est très peu développé. Il faut se rendre en Pologne, au Portugal et en France pour rencontrer les champions de l’occasion. Concernant ce dernier pays, on se trouve dans une situation inverse à celle de la Chine avec un marché de l’occasion très développé.

Fig. 4

Eclairage : L’analyse des revenus des jeunes, comparés à ceux de l’ensemble de la population, apporte un autre éclairage sur le choix entre neuf et occasion. En Chine et au Japon, deux pays où le neuf est privilégié, les jeunes gagnent en moyenne plus que leurs aînés et ont donc davantage les moyens de concrétiser leur aspiration. À l’inverse, en Italie, la faiblesse des revenus des jeunes ne constitue pas un frein au plaisir d’acheter neuf.

Fig. 5

Eclairage : D’un pays à l’autre, le prix d’achat moyen d’un véhicule par les jeunes affiche une grande disparité. En Chine ou encore en Italie, il corrobore la priorité accordée à l’achat d’un modèle neuf, en faisant abstraction d’un revenu moyen plutôt faible.

Fig. 6

LE COÛT, PRINCIPAL FREIN À L’ACHAT

L’aspect financier, dans sa dimension contraignante, se révèle prépondérant pour les jeunes possesseurs du permis, mais qui n’ont pas de voitures. 6 sur 10 estiment que cela coûte trop cher, un score très sensiblement supérieur à celui des séniors. Cette contrainte est particulièrement ressentie aux États-Unis, en Turquie et au Portugal, alors qu’au Japon elle pèse d’un faible poids. Si le manque d’utilité est évoqué en deuxième position, ce sont cette fois les séniors qui en font le plus état, 4 sur 10 affirmant ne pas avoir besoin d’un véhicule. Pour les jeunes avec permis et sans voiture, le manque d’utilité d’un véhicule est plus relatif. Un peu plus du quart avancent cet argument (Fig. 7).

DES INTENTIONS D’ACHAT PAS VRAIMENT ÉLECTRIQUES

Les intentions d’achat des jeunes à court terme marquent toujours une préférence pour la voiture d’occasion pour une bonne moitié d’entre eux. Le choix de la motorisation place l’électrique en seconde position, devancée par l’essence, mais précède le diesel alors qu’elle en arrive en première position pour les 30-49 ans. La relative étroitesse du marché de l’électrique explique pour partie ce résultat.

Une fois n’est pas coutume, le prix ne constitue pas la principale source de blocage pour passer à l’électrique. Les jeunes pointent en premier les difficultés potentielles de recharge (32 % vs 31 %). Une forme « d’entrave » à la liberté de se déplacer, précieuse à leurs yeux, sur laquelle nous reviendrons. L’autonomie des véhicules est citée comme troisième contrainte.

Les séniors insistent davantage sur le prix (50 %), tout en mettant en avant aussi les deux autres facteurs.

Fig. 7

Sous-Partie 3
Une envie de conduire manifeste
Les jeunes seraient-ils déconnectés de l’automobile ? Pas vraiment, bien au contraire. Dès qu’ils en ont la possibilité légale, ils n’ont qu’une hâte, se mettre au volant avec un plaisi
Sous-Partie 5
La voiture en mode positif
La dimension utilitariste de la voiture n’efface pas le plaisir de la conduire, bien au contraire. 7 jeunes sur 10 l’affirment alors qu’ils sont seulement à peine 2 sur 10 pour dire que câ