Après Nantes, Bordeaux s’oppose à la publicité éphémère sur les trottoirs de son centre
(AFP) – La ville de Bordeaux a pris jeudi un arrêté interdisant les publicités éphémères sur les trottoirs de toute sa zone classée, s’opposant au décret autorisant à titre d’expérimentation depuis le 1er janvier ces marquages à Lyon, Nantes et dans la capitale girondine.
Selon cet arrêté, daté du 4 janvier, « aucune publicité éphémère ou durable et par quelque procédé que ce soit ne peut être apposée sur les trottoirs » dans le centre historique de Bordeaux et tout le secteur de la ville classé au patrimoine mondial par l’Unesco.
En dehors de ce large périmètre, « une déclaration préalable » doit être faite auprès des services compétents et l’autorisation prévoit le paiement d’une redevance, selon l’arrêté, qui court sur 18 mois.
Par un décret du 22 décembre publié au Journal officiel, les agglomérations de Bordeaux, Lyon et Nantes peuvent depuis le 1er janvier, et pour 18 mois, tester les publicités éphémères sur les trottoirs, jusque-là interdites par les codes de la route et de l’environnement.
Bordeaux avait été la première à exprimer son mécontentement, déplorant que « les élus et administrations (…) n'(aie)nt, à aucun moment, été consultés ou informés en amont de cette décision ». Deux jours avant la parution du décret, l’agglomération Bordeaux Métropole avait adopté un règlement local de publicité intercommunal (RLPI) s’opposant à ce type de publicité.
La municipalité PS de Nantes a fait savoir quelques jours après qu’elle souhaitait « s’en tenir aux codes de la route et de l’environnement » et refuserait « toute demande de marquage au sol ».
La métropole de Lyon a annoncé vendredi le lancement d’une concertation sur l’expérimentation de ces marquages publicitaires.
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