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Ça veut dire quoi, la neutralité carbone ?

21
sep
2020

(ETX Studio) – L’un des objectifs principaux de l’Accord universel de Paris sur le climat signé en 2015 est de parvenir à une neutralité carbone d’ici 2050. Condition sine qua none pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°, la neutralité carbone désigne l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines et le gaz carbonique que les écosystèmes, tels que les sols ou les forêts, peuvent absorber naturellement. 

Une étude de l’ONG Oxfam et du Stockholm Environment Institute dévoilée ce lundi nous apprend que les émissions de gaz à effet de serre sont deux fois plus importantes chez les 1% les plus riches de la population (environ 63 millions de personnes), responsables à eux seuls de 15% des émissions cumulées.

Lors de la COP21 en 2015 qui s’est soldée par l’Accord de Paris sur le climat, 195 pays (dont l’Union européenne) se sont engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Mais qu’entend-on exactement par neutralité carbone ?

Le mot « neutralité » ne fait pas référence à l’absence totale d’émission de gaz carbonique mais à un plafonnement, que l’on peut définir par l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et l’absorption du carbone par les puits naturels, c’est-à-dire les écosystèmes de la planète (forêts, prairies, sols, océans). 

Or, si ces puits de carbone sont capables d’éliminer entre 9,5 et 11 gigatonnes de CO2 par an, les émissions de dioxyde de carbone annuelles émises dans le monde sont 4 fois plus élevées (43,1 gigatonnes en 2019, dont 36,8 milliards de tonnes de CO2 en raison de l’usage du charbon, du pétrole et du gaz). 

L’option la plus pratiquée à ce jour pour parvenir à la neutralité carbone consiste à se tourner vers ce qu’on appelle la « compensation carbone », qui consiste à contrebalancer les émissions produites par un secteur en les réduisant ailleurs (stratégie adoptée par bon nombre d’entreprises).

Cela peut aussi notamment se traduire par l’élargissement des capacités des puits carbone. En plantant plus d’arbres par exemple. Cette alternative comporte toutefois des limites, notamment à cause du réchauffement climatique qui amplifie les feux de forêt et accroît le risque de libérer du CO2 dans l’atmosphère. 

Les solutions les plus efficaces pour atteindre la neutralité carbone consistent donc à préserver les écosystèmes, mais aussi à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Au niveau mondial, cela nécessite de s’attaquer en priorité aux secteurs les plus polluants : industries de l’énergie, textile, transports, agriculture, bâtiment… 

(Crédits photo : Kletr / Shutterstock )


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