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Il y a de moins en moins d’orphelins en France

06
sep
2020

(ETX Studio) – Bien qu’ils soient invisibles, les orphelins sont bien présents dans la société. L’Institut national d’études démographiques (Ined) a scruté la situation des enfants de familles monoparentales ou des orphelins de père et de mère depuis le début du XXIe siècle.

Une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), sortie en août 2020 dans la revue scientifique Population et Sociétés revient sur les enfants orphelins en France. Elle vise à remettre en perspective la place de ces enfants dans la société, le nombre de concernés et leurs situations socioéconomiques.

Le nombre d’orphelins en France diminue

D’après la chercheuse et auteure de l’étude Cécile Flammant, le nombre d’orphelins en France continue de diminuer depuis les années 1999 et atteint en moyenne 610 000 enfants sur l’année 2015. En dépit de cette baisse générale, le risque d’être orphelin augmente avec l’âge. Logique imparable : plus l’enfant vieillit, plus les parents vieillissent aussi et s’approche de la fin de vie. À 18 ans par exemple, un enfant sur vingt se retrouve sans son père ou sans sa mère.

Régression affectée

Les modes de vie ont changé en vingt ans et impactent le taux de mortalité. Les adultes voient leur durée de vie prolongée, avec une baisse d’un tiers chez les hommes et d’un quart chez les femmes. Mais malgré cette diminution, les enfants naissent plus tard. Sur la même année, la chercheuse remarque que l’âge des mères à la naissance a augmenté 1,0 tandis que l’âge des pères est monté à 1,4. Cette tendance fait persister le risque d’orphelinage.

Les mères avec orphelin sont les plus touchées par le niveau de vie

Le niveau de vie est le plus faible chez les familles monoparentales maternelles et s’explique par la catégorie socioprofessionnelle du parent. Les mères sont souvent moins diplômées dans leur travail et perçoivent de faibles rémunérations. La chercheuse Camille Lafont le traduit par le taux de mortalité en fonction de la catégorie socioprofessionnelle du père. « À un certain âge, la mortalité des hommes ouvriers ou employés est plus forte que celle des cadres ou professions intermédiaires. » L’appartenance à une même catégorie socioprofessionnelle récurrente dans les couples révèle que plus le taux de mortalité est élevé chez le père, plus la mère risque d’avoir un niveau de vie plus faible si elle se retrouve seule avec ses ou son enfant.

(Crédits photo : Nadezhda1906 / IStock.com )

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