Observer, éclairer et décrypter l'évolution des modes
de consommation en France et à l'international
Rechercher

Le commerce équitable de plus en plus bio, et inversement

03
mai
2018

(AFP) – Le commerce équitable a dépassé pour la première fois le milliard d’euros de ventes aux consommateurs en 2017, selon le syndicat professionnel Commerce Equitable France, qui note aussi une progression des produits doublement labellisés équitables et bio.

Les ventes de produits issus du commerce équitable ont représenté 1,04 milliard d’euros en 2017, soit 10% de croissance par rapport à 2016, note le communiqué publié jeudi.

Le collectif note aussi la convergence de plus en plus marquée des pratiques de rémunération équitable et de l’agriculture biologique: 81% des produits arboraient la double étiquette en 2017, contre 74% en 2016.

« Dans les cahiers des charges des labels, il y a des incitations économiques au passage en bio pour les producteurs », explique à l’AFP Julie Stoll, déléguée générale de Commerce Equitable France. « Les prix minimum garantis sont plus importants en bio. »

Les consommateurs jouent aussi leur rôle d’aiguillon pour les entreprises de commerce équitable. « Quand des produits ont la double labellisation, leur taux de croissance est en général plus important », constate Julie Stoll.

« Les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur une demande de responsabilité sociétale. Ils ne veulent pas choisir entre +bon pour la planète+ et +bon pour les producteurs+. »

En France, la filière équitable se structure. Moins de la moitié – 46% – des produits dits équitables français affichent simultanément l’étiquette bio.

Mais la convergence est bien entamée: « Les filières les plus anciennes, les pionniers du bio, se sont dits +si on veut continuer à croître, on a besoin de sécuriser nos approvisionnements et on a besoin de développer des relations équitables avec nos fournisseurs+ », commente Julie Stoll.

Le commerce équitable est encore balbutiant en France. Il n’émerge vraiment que depuis la loi sur l’économie sociale et solidaire, dite « Hamon » de juillet 2014. Contrairement à l’international, les labels sont encore rares, il s’agit plutôt d’entreprises ayant mis en place des chartes internes et des mécanismes de contrôles.

« Mais je pense que des labels vont émerger pour garantir de manière plus classique le commerce équitable, c’est juste une démarche plus récente sur les filières françaises », assure Julie Stoll. « ça fait partie des besoins de maturation du secteur. »

(Crédits photo : wundervisuals / IStock.com )


+ D'autres articles

Retour en haut de la page

+ Vous pourriez aimer aussi