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Plus bas historique du nombre de tués sur les routes de France métropolitaine en 2018

28
jan
2019

(AFP) – Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a atteint un plus bas historique en 2018, avec 3.259 tués, a annoncé lundi le Premier ministre français Edouard Philippe.

Par ailleurs, 116 vies ont été épargnées sur les routes secondaires abaissées à 80 km/h au 1er juillet dernier, a détaillé M. Philippe, défendant cette mesure très contestée en France en particulier au sein du mouvement populaire des « gilets jaunes » mobilisés depuis mi-novembre contre la politique fiscale et sociale du gouvernement.

M. Philippe a toutefois jugé « légitime de discuter » de cette mesure dans le cadre du grand débat national lancé récemment par le président français Emmanuel Macron pour tenter d’apaiser la colère des « gilets jaunes ».

« Tous ceux qui viendront faire des propositions pour maintenir ces bons résultats, et même pour les améliorer, seront les bienvenus. Un grand débat est lancé, il laissera lieu à des propositions », a-t-il ajouté.

Avec 244 décès enregistrés Outre-mer (où les 80 km/h ne s’appliquent pas partout) et donc un total de 3.503 morts, le bilan global français dépasse celui de 2013 (3.427 morts), mais 2018 est la deuxième année la moins meurtrière de l’histoire, marquant une nette rupture.

Tous les autres indicateurs sont à la baisse: le nombre d’accidents (-4,8%), le nombre de blessés (-5,4%), le nombre de blessés hospitalisés (-24,8%).

« Nous sommes fiers des résultats, de ces vies épargnées », a déclaré M. Philippe.

Ces résultats auraient pu être meilleurs sans les dégradations de radars routiers enregistrés dans le cadre des protestations des « gilets jaunes », estime le gouvernement.

Recouverts de peinture, « emballés » dans du plastique ou incendiés, les radars sont la cible d’une colère croissante depuis l’été de la part d’automobilistes et motards opposés à l’abaissement de 90 à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central, entré en vigueur le 1er juillet.

Pour leurs détracteurs, les radars incarnent le « racket » de l’État contre les automobilistes, un terme repris par certains « gilets jaunes » qui protestent contre la hausse des prix des carburants et les taxes en général.

Selon le ministère français de l’Intérieur, 60% du parc radars a été détérioré ou détruit.

(Crédits photo : deepblue4you / Istock.com )

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