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Poisson: les consommateurs n’ont pas encore le réflexe « durabilité » (étude)

27
sep
2018

(AFP) – Les consommateurs français de produits de la mer ont pris conscience des dangers environnementaux pour le poisson liés à la pollution et à la surpêche, mais peinent à traduire ces préoccupations dans leurs critères d’achat, selon une étude menée pour le label MSC.

« Pour les consommateurs français, la pollution des océans (60%), suivie de près par la surpêche (57%), sont les menaces les plus préoccupantes pour les océans », relève l’étude.

En outre, huit consommateurs français sur dix « reconnaissent que la sauvegarde des océans passe par une consommation de produits de la mer durables et ils sont plus nombreux (74% en 2018 contre 69% en 2016) à se dire prêts à changer leurs habitudes d’achat en faveur d’une alternative durable », affirme cette étude.

Mais parmi les critères d’achat des consommateurs, qu’ils soient hommes ou femmes, la durabilité du produit arrive en queue de peloton, en 7e position chez les femmes et en 8e position chez les hommes, devancé par des critères comme la fraîcheur, la qualité nutritionnelle, le caractère sain des produits, le goût, le caractère sauvage (issu de la pêche et non de l’aquaculture), non génétiquement modifié, voire le prix chez les hommes.

La durabilité devance toutefois des critères comme le caractère pratique du produit, ou sa traçabilité.

La qualité (fraîcheur et goût) et la santé, qui priment pour le consommateur français lorsqu’il s’agit de choisir son poisson, constituent, d’après l’institut Globescan, auteur de l’étude, « des motivations d’achat conventionnelles, pour l’ensemble des produits alimentaires, et pas seulement pour le poisson », notamment en raison des différents scandales passés de santé publique ou alimentaires.

Contrairement à la France, dans nombre de pays traités par l’étude, parmi lesquels l’Allemagne, l’Autriche, la Chine, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Italie et la Suède, la durabilité est préférée au prix, quel que soit le sexe des personnes interrogées, indique l’étude.

En 2018, le MSC a constaté une hausse de 20% du nombre de produits estampillés de ce label de pêche durable en France.

MSC, qui labellise aujourd’hui plus de 31.000 produits, vise à garantir une traçabilité complète du produit, depuis des pêcheries elles aussi certifiées.

L’étude a été menée de janvier à mars dans 22 pays, auprès de plus de 25.000 personnes, dont au moins 600 consommateurs de produits de la mer pour chacun de ces marchés. En France, un échantillon représentatif de 856 personnes a été interrogé, en ligne, du 25 janvier au 1er février 2018.

(Crédits photo : delihayat / IStock.com )

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