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Réchauffement climatique : les espèces animales pourraient voir la part de leur habitat naturel réduite de 23% d'ici 80 ans

10
nov
2020

(ETX Studio) – Selon une nouvelle étude, les oiseaux, mammifères, amphibiens et autres animaux qui peuplent la Terre pourraient voir disparaître leur zone d’habitat naturel d’environ un quart d’ici 2100. Un constat inquiétant quand on sait que la survie de la planète dépend en grande partie de ces espèces. 

On le sait, la planète et ses écosystèmes sont menacés. La crise du réchauffement climatique et la faim dans le monde pourraient réduire drastiquement les lieux d’habitat d’espèces animales telles que les amphibiens, les mammifères et les oiseaux du monde entier, alerte cette étude parue dans Nature Communications.  

L’analyse a étudié les changements dans l’aire de répartition géographique de 16.919 espèces, de 1700 à aujourd’hui. Les données ont également été utilisées pour prévoir les changements futurs jusqu’à l’an 2100 selon 16 scénarii climatiques et socio-économiques différents.

D’après les résultats obtenus, ces animaux auraient perdu en moyenne 18% de leur habitat naturel. Dans le pire des scénarii, cette perte pourrait atteindre 23% au cours des 80 prochaines années. « La taille de l’habitat de presque tous les oiseaux, mammifères et amphibiens connus diminue, principalement en raison de la conversion des terres par l’homme alors que nous continuons à étendre nos zones agricoles et urbaines », a déclaré le Dr Robert Beyer, du département de zoologie de l’université de Cambridge, premier auteur du rapport.

En dehors de l’exploitation des terres par l’humain, les conséquences du changement climatique contribuent elles aussi à la destruction de ces habitats (augmentation des températures, modification des saisons des pluies…). D’autres études ont prédit que, sans action climatique, de grandes parties de l’Amazonie pourraient passer de la forêt tropicale humide à un mélange de savane, de bois et de prairies au cours des 100 prochaines années. 

« La question est de savoir si ces tendances passées en matière de pertes d’habitats s’inverseront, se poursuivront ou s’accéléreront. Ce qui dépend des futures émissions mondiales de carbone et des choix de société qui seront faits dans les années et décennies à venir », souligne le professeur Andrea Manica, du département de zoologie de l’université de Cambridge, qui a dirigé l’étude.

Les chercheurs rappellent également qu’une abondance diversifiée d’espèces sous-tend les fonctions essentielles des écosystèmes, de la régulation des parasites, jusqu’au stockage du carbone. « La vulnérabilité des espèces menacées d’extinction est fortement influencée par la taille de leur aire de répartition géographique et l’élaboration de stratégies de conservation efficaces nécessite une meilleure compréhension de la manière dont ces zones ont changé dans le passé et dont elles changeront dans le cadre d’autres scénarii futurs », conclut l’étude. 

(Crédits photo : silentstock639 / IStock.com )

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