Dakar-2019: le Pérou assure protéger sites naturels et archéologiques
(AFP) – Les autorités péruviennes ont assuré mardi qu’elles prenaient toutes les mesures pour protéger l’environnement et les sites archéologiques pendant le rallye auto-moto Dakar-2019 qui se déroulera en janvier dans ce pays uniquement.
« Nous travaillons en coordination avec le ministère de l’Environnement et le ministère de la Culture pour former les pilotes. Il y aura aussi un suivi permanent pour donner l’alerte en cas de problème », a déclaré lors d’une conférence de presse Patricia Hurtado, responsable du ministère du Commerce extérieur et du Tourisme, qui dirige une commission multisectorielle pour le rallye.
Selon la responsable, des tournées d’inspection ont été réalisées le long du parcours pour mettre en place des mesures visant à préserver les écosystèmes et les sites archéologiques, très nombreux au Pérou.
Au total, 23 zones protégées ont été définies, où aucune compétition ne pourra être programmée.
Lors des éditions précédentes, des écologistes et des archéologues avaient déjà fait part de leurs inquiétudes sur d’éventuels dommages à l’environnement ou au patrimoine culturel préhispanique.
Le Dakar-2019, qui se tiendra du 6 au 17 janvier, a déjà fait ses deux premières victimes au Pérou : la ministre de la Culture, Patricia Balbuena, et le vice-ministre, Luis Villacorta.
Tous deux ont dû démissionner il y a deux semaines après la révélation qu’une entreprise du vice-ministre avait obtenu un contrat du ministère pour évaluer 44 sites archéologiques afin de déterminer s’ils pourraient être touchés par la manifestation.
Les autorités ont également rappelé les retombées économiques qui étaient attendues.
« L’investissement pour la réalisation de cet événement est de 12 millions de dollars, mais l’impact économique est estimé à 60 millions de dollars, soit 50% de plus que l’an passé », a indiqué Marisol Acosta, de Promperu, un organisme de promotion du ministère du Commerce extérieur.
Pour la première fois en 41 ans d’histoire le Dakar se déroulera dans un seul pays. Le Chili et l’Argentine ont tous deux renoncé à accueillir des étapes du rallye en raison de mesures d’austérité, et la Bolivie n’est quant à elle pas parvenue à trouver un accord pour le tracé avec l’organisateur, la société française ASO.
En 2012, Lima avait été le point d’arrivée de la compétition, et le point de départ en 2013 et 2018.
Sur 5.000 kilomètres, dont 70 % dans le sable, le Dakar-2019 partira de la capitale péruvienne et traversera les régions méridionales d’Ica, Arequipa, Moquegua et Tacna, cette dernière à la frontière du Chili.
L’épreuve, créée en 1978, avait été contrainte de quitter l’Afrique pour des raisons sécuritaires, ayant provoqué l’annulation de l’édition 2008, et de se relocaliser en Amérique du Sud à partir de 2009.
(Crédits photo : FRANCK FIFE / AFP )