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Le salon auto de Pékin ouvre, les 4×4 urbains et l’électrique en vedettes

25
avr
2018

(AFP) – Vitrine du premier marché automobile mondial, le salon de Pékin a ouvert mercredi, avec en vedettes les 4×4 urbains et des voitures tout électriques, à l’heure où la Chine promet de lever ses restrictions sur les constructeurs étrangers.

Organisé tous les deux ans dans la capitale chinoise, en alternance avec Shanghai, l’évènement, où seront dévoilés un millier de modèles, est incontournable pour les constructeurs internationaux, dont les marques dominent 55% du marché chinois.

En dépit d’un net essoufflement des ventes (+3% l’an dernier), le potentiel du géant asiatique reste colossal, avec 28,9 millions de véhicules écoulés en 2017.

Cette année encore, « il n’y a qu’une tendance, le SUV et encore le SUV », commente Ferdinand Dudenhöffer, directeur du Center Automotive Research basé en Allemagne, en référence aux 4×4 urbains.

Éminemment populaires, ces véhicules à haut châssis occupaient toutes les travées du Salon, où des employés lustraient les carrosseries rutilantes: le segment représente 40% du marché des voitures particulières en Chine, et a connu un bond de 13% des ventes l’an dernier.

Mais il reste dominé à 60% par les marques chinoises, en dépit des efforts des groupes occidentaux pour adapter leur gamme et muscler leur offre de SUV. Après l’effondrement de ses ventes en Chine ces deux dernières années, PSA dévoile ainsi à Pékin le Citroën C4-Aircross.

Autre tendance lourde cette année, les véhicules électriques et hybrides, avant l’imposition par Pékin dès 2019 de quotas de ventes de véhicules « à énergie nouvelle » pour tous les constructeurs.

Le japonais Nissan présentait mercredi sa première voiture électrique produite en Chine, la « Sylphy Zéro émission », dotée d’une autonomie de 338 km.

« C’est la nouvelle étape de notre stratégie » en Chine, avant le lancement de 20 véhicules électrifiés sur cinq ans, assure Jose Munoz, directeur de la performance du groupe.

Par ailleurs, d’audacieuses start-ups chinoises, à l’image de Lynk&Co, rivalisent sur l’électrique à coups de concept-cars sophistiqués.

L’édition 2018 est par ailleurs hantée par des sujets « politiques »: le spectre d’une guerre commerciale sino-américaine inquiète le secteur, tandis que les récents gestes d’ouverture de la Chine suscitent un optimisme circonspect.

Pékin a récemment annoncé la levée d’ici 2022 des restrictions empêchant les constructeurs étrangers de contrôler leur filiale locale –et dès cette année pour la production de véhicules électriques.

Les groupes étrangers sont actuellement contraints de s’associer à un partenaire chinois dans des coentreprises dont ils ne peuvent posséder plus de 50%.

« Cela n’aura aucun impact sur nos coentreprises existantes », a insisté mardi Jochem Heizmann, patron de l’allemand Volkswagen en Chine, soulignant les colossaux investissements déjà engagés avec les partenaires chinois du groupe.

« Pour autant, le principe est important. La libéralisation pourrait contribuer à un marché plus équitable », plaide-t-il, sur fond de concurrence acérée des marques des groupes étatiques chinois.

(Crédits photo : NICOLAS ASFOURI / AFP )


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