Un rejet des politiques
Rares sont les « corps sociaux » qui échappent à ce manque de confiance. De loin, les hommes politiques sont les plus stigmatisés. Seulement 11 % des Européens leur font confiance, écho de nombreuses élections qui ont vu des opinions « populistes » être fortement exprimées. Danois et Britanniques se montrent les moins excessifs avec 26 % et 21 % d’opinions favorables. Les gouvernements et même les élus locaux, qu’on imaginerait quelque peu épargnés, n’échappent pas à cette sévère critique (24 % et 27 %). À nouveau Danois et Britanniques se retrouvent pour les juger relativement dignes de confiance (respectivement 38 % et 42 %, 41 % et 39 %).
Paroles de consommateurs
« Je pense que le principal problème est dû aux dirigeants politiques qui imposent tour à tour des idées qui ne fonctionnent pas. »
Au cœur de ce maelström, seules les grandes institutions internationales tirent un peu leur épingle du jeu avec 40 % d’opinions favorables, avec toujours des Danois et des Britanniques pour y croire un peu plus. Sur tous ces sujets, notons que la France se situe globalement dans la moyenne européenne.
En matière d’information ou de reflet de la société, les anciennes « institutions » souffrent d’un semblable désaveu. Seulement 23 % des Européens font confiance aux journalistes, contre 40 % à Internet et 31 % aux réseaux sociaux.