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Partie 1 - La Voiture, Transport En Commun Du Futur

Esprit de synthèse

5 minutes de lecture

La voiture,
transport en commun du futur

Et si, à l’avenir, l’automobile devenait un nouveau mode de transport en commun ? Hier objet statutaire, aujourd’hui symbole de liberté, demain moyen de transport comme les autres, voici comment les Européens voient l’évolution de la place de la voiture dans nos sociétés.

Près d’un Européen sur deux imagine que demain la voiture sera un bien partagé. 73 % d’entre eux voient le covoiturage et l’auto-partage se développer au cours des prochaines années.

Pour autant, ces évolutions dans l’utilisation de la voiture ne se transformeront pas en révolution, car elle restera incontournable dans la mobilité quotidienne des Européens. Des Européens confiants, qui pensent que les constructeurs sauront innover pour proposer des véhicules moins polluants et moins gourmands en énergie. Si 30 % des Européens ne savent pas à quoi roulera leur prochaine voiture, ils sont 25 % à penser qu’ils conduiront un véhicule hybride, très loin devant la voiture électrique (7 %).

Demain, la voiture sera toujours aussi présente, mais avec des usages différents. Elle devient petit à petit un objet comme un autre, que l’on partage plus volontiers, mais reste indispensable.

Flavien Neuvy,
Responsable de L’Observatoire Cetelem

La voiture, une cote d’amour qui a un prix

Quand on interroge les consommateurs sur leur perception de l’automobile il y a vingt ans, ce sont les notions liées à la réussite sociale (52 % pour la moyenne des huit pays) et au luxe (48 %) qui arrivent en tête, signe que l’automobile était perçue avant tout comme un objet de convoitise.

Aujourd’hui, c’est la notion de liberté procurée par la voiture individuelle qui arrive en tête (52 % en moyenne pour les huit pays), talonnée par l’aspect utilitaire (un gain de temps avec 49 %) et les coûts/la cherté en troisième position (45 %).

Quant aux cinq notions les plus associées à l’automobile dans dix ans, elles révèlent une perception brouillée du produit automobile. Un moyen de déplacement parmi d’autres ressort à la première place, suivi par l’innovation au deuxième rang, les coûts/la cherté en troisième place. La pollution et un bien obsolète referment le top 5 des Européens.

L’automobile, oui mais autrement !

Lorsqu’ils se projettent sur les dix prochaines années, les Européens n’anticipent pas de révolution quant à la place de l’automobile dans nos sociétés : pour les trois quarts d’entre eux, elle conservera une place au moins aussi importante qu’aujourd’hui. Néanmoins, un quart d’entre eux s’attendent à une érosion de sa place : ils sont plus nombreux à le penser en Italie (37 %), en Turquie (34 %) et au Portugal (28 %).

Dans dix ans, pour la moitié des Européens, l’automobile sera encore un bien dont on est l’unique propriétaire. Les autres prédisent qu’elle sera un bien que l’on possède à plusieurs ou un service auquel on aura recours le temps d’un besoin. Les 50 ans et plus figurent parmi les plus optimistes quant à l’évolution de la voiture vers un service (excepté en Allemagne), les 18-29 ans l’imaginent plutôt comme un bien que l’on possèdera à plusieurs.

Au cours des dix prochaines années, trois quarts des Européens estiment que de nouvelles solutions de mobilité se développeront. Les Britanniques semblent moins convaincus que leurs voisins : ils sont « seulement » 59 % à voir un essor de l’autopartage et 62 % à prédire un développement du covoiturage, contre par exemple 79 % des Italiens et des Portugais sur l’autopartage et 83 % des Français sur le covoiturage. Le forfait mobilité est un peu moins plébiscité avec en moyenne 66 % des consommateurs en Europe qui pensent que cette solution peut se développer.

La voiture propre, formule gagnante

Près de 60 % des Européens pensent que la voiture est la cause principale de la pollution.

Les Espagnols (76 %) et les Italiens (67 %) ont une perception exacerbée de la responsabilité de la voiture dans la pollution. À l’inverse, les consommateurs allemands (46 %) et turcs (51 %) portent un jugement moins tranché sur cette question.

Les femmes sont souvent plus soucieuses de l’avenir des générations futures. C’est pourquoi, dans sept pays sur huit, elles associent plus souvent la voiture à la pollution que les hommes. Au Royaume-Uni, 65 % sont convaincues que la voiture est la cause principale de la pollution contre seulement 52 % des hommes (+ 13 points). Il en va de même en Belgique, en Italie, au Portugal, en France, en Turquie, et en Allemagne. L’Espagne fait exception, mais il y a un vrai consensus sur le sujet dans le pays : 77 % des hommes et 74 % des femmes partagent ce point de vue.

Sommaire
La voiture, transport en commun du futur
Sous-Partie 2
Ma liberté de rouler !
Quand on interroge les consommateurs sur leur perception de l’automobile il y a vingt ans, les notions liées à la réussite sociale (52 % pour la moyenne des huit pays) et au luxe (48 %) arriven