Observer, éclairer et décrypter l'évolution des modes
de consommation en France et à l'international
Rechercher
Partie 1 - La Voiture, Transport En Commun Du Futur

Voiture et pollution

4 minutes de lecture
Près de 60 % des Européens pensent que la voiture est la cause principale de la pollution.

Les Espagnols (76 %) et les Italiens (67 %) ont une perception exacerbée de la responsabilité de la voiture dans la pollution. À l’inverse, les consommateurs allemands (46 %) et turcs (51 %) portent un jugement moins tranché sur cette question.

La pollution vue par les femmes

Les femmes sont souvent plus soucieuses de l’avenir des générations futures. C’est pourquoi, dans sept pays sur huit, elles associent plus souvent la voiture à la pollution que les hommes. Au Royaume-Uni, 65 % sont convaincues que la voiture est la cause principale de la pollution contre seulement 52 % des hommes (+ 13 points). Il en va de même en Belgique, en Italie, au Portugal, en France, en Turquie, et en Allemagne. L’Espagne fait exception, mais il y a un vrai consensus sur le sujet dans le pays : 77 % des hommes et 74 % des femmes partagent ce point de vue.

Un problème résolu d’ici 10 ans !

Un Européen sur deux est confiant et estime que le problème lié à la pollution automobile trouvera une solution dans la décennie à venir. Une confiance que partagent autant les Turcs (70 %), qui rendaient moins souvent la voiture responsable de la pollution que les Espagnols (65 %) qui pointaient du doigt la pollution automobile. Les Allemands (36 %) et les Français (37 %) sont moins persuadés que ce problème sera résolu.

Plus de deux Européens sur trois déclarent qu’ils pourraient utiliser davantage la voiture si elle polluait moins.

Diesel et essence : une mauvaise image !

Près de trois Européens sur quatre jugent que l’impact du diesel est mauvais sur l’environnement. Cette conviction est particulièrement nette au Portugal (88 %), en Espagne (87 %), en Belgique (80 %), en Allemagne (78 %) et en France (75 %). Les Turcs (60 %), les Britanniques (61 %) et les Italiens (62 %) sont plus réservés sur cette question, avec une frange plus importante de consommateurs qui estiment que le diesel a peu ou pas d’impact sur l’environnement.

L’essence n’a guère une image plus positive dans l’esprit des Européens : 57 % d’entre eux jugent qu’elle est aussi nocive que le diesel.

Le diesel plébiscité en Europe !

Aujourd’hui, plus d’une voiture sur deux immatriculées en Europe a une motorisation diesel. En Belgique, en France et en Espagne, la part du diesel dans les immatriculations de véhicules dépasse même les 70 %. En France, la place privilégiée qu’occupe ce carburant s’explique notamment par une politique fiscale avantageuse depuis l’après-guerre.

[Tableau des immatriculations de véhicules diesel par pays – P. 60]

S’ils sont conscients de l’impact négatif du diesel sur l’environnement, la majorité des consommateurs européens (63 %) ne sont pas pour autant prêts à payer pour en compenser les effets négatifs, notamment en taxant la circulation des voitures diesel dans les grandes villes.

Et ils sont encore plus opposés à son interdiction (68 % en moyenne) !

Les femmes, avocates du diesel

En effet, les Européennes souhaitent préserver la place des voitures diesel dans les grandes villes d’ici dix ans, en s’opposant largement à une interdiction de circulation. Dans six pays sur huit, elles inscrivent plus nettement ce refus que les hommes. Françaises et Allemandes plaident même véritablement la cause du diesel : 77 % d’entre elles rejettent l’interdiction du diesel contre 69 % des hommes dans ces deux pays (8 points). Les Portugaises et les Italiennes aussi, contestent cette solution.

C’est sans doute l’attachement plus général des femmes à l’automobile qui transparaît ici : elles, pour qui l’automobile représente une liberté et un véritable gain de temps, ont plus de mal que les hommes à imaginer une sanctuarisation des centres-villes.

Sous-Partie 8
L’autopartage plébiscité
Dans dix ans, pour la moitié des Européens, l’automobile sera encore un bien dont on est l’unique propriétaire. Les autres prédisent qu’elle sera un bien que l’on possède à plusieurs o
Sous-Partie 10
Motorisations alternatives
Pour leur future voiture, les consommateurs européens hésitent encore : la voie reste donc largement ouverte pour les véhicules propres. Ainsi, en moyenne, 30 % des Européens ne savent pas pour qu