L’innovation reconnue
La pollution et la sécurité en progrès
Les consommateurs européens jugent que les principaux progrès réalisés dans l’automobile depuis 10 ans portent avant tout sur la production de véhicules moins polluants (42 %) et plus sûrs (41 %). Les innovations technologiques arrivent en troisième position (33 %) suivies par le confort des véhicules (31 %) et l’augmentation du niveau d’équipement (26 %). La production de véhicules moins coûteux n’arrive qu’en sixième position des progrès perçus (22 %).
Aux yeux des consommateurs, l’innovation des constructeurs porte avant tout sur l’optimisation des technologies traditionnelles. Plus de deux tiers des Européens estiment en effet que les constructeurs automobiles font suffisamment d’efforts pour mettre au point des véhicules moins lourds et donc moins gourmands en carburants. Ils ne sont que 58 % (10 points d’écart) à juger que les constructeurs automobiles font suffisamment d’efforts pour mettre au point des moteurs utilisant des énergies alternatives.
Toutefois, la recherche de ces solutions alternatives aux motorisations classiques progresse dans l’esprit des consommateurs. On note dans tous les pays, à l’exception du Portugal, une nette progression de la reconnaissance par les consommateurs des efforts entrepris par les constructeurs pour développer ces solutions innovantes.
Sur le plan de la sécurité aussi, la vision des consommateurs est conforme à la réalité des efforts engagés par l’industrie automobile : généralisation des airbags, système antiblocage des roues (ABS), ESP (Electronic Stability Program) pour améliorer le contrôle de trajectoire, systèmes de détection d’obstacles.
L’innovation frugale
L’heure est à « l’innovation frugale » pour trouver des solutions peu coûteuses mais astucieuses en termes de compacité, d’efficacité, etc. Aujourd’hui, la préoccupation majeure des consommateurs européens est de maîtriser les coûts de « l’automobilité », dont ils ont une perception exacerbée.
Ainsi, l’équipement des véhicules en technologies innovantes n’est pas un facteur pouvant déclencher un usage plus intensif de l’automobile : seuls 52 % des Européens déclarent que ce type d’équipement innovant pourrait les inciter à utiliser davantage la voiture.