Avant-Propos
Le dernier Baromètre Cetelem présenté en ce début d’année était marqué par « l’évidence de l’inflation », pour reprendre un des titres de cette étude, et de ses conséquences anticipées par les consommateurs européens l’année dernière.
Il ne s’agissait plus de présager de son importance, mais bien de constater l’impact d’un phénomène économique qu’on croyait éradiqué, à jamais ou presque, depuis quarante ans.
Dans ce nouveau Baromètre, les Européens témoignaient de leur ressenti sur un pouvoir d’achat qu’il voyait s’inscrire à la baisse pour plus de la moitié d’entre eux, particulièrement dans les pays du Nord et de l’Ouest de l’Europe. Dans ce contexte de tensions économiques, la consommation résistait, alors que l’épargne régressait après avoir été plébiscitée pendant la crise sanitaire.
Concernant les conséquences de l’inflation, cette nouvelle étude met en évidence une fragilité accrue de la consommation, liée à certains arbitrages.
64% des personnes interrogées affirment ainsi avoir renoncé à des dépenses au cours des 12 derniers mois. Si ce renoncement porte d’abord sur les voyages, les vacances et les loisirs (6 sur 10 en font état), dépenses considérées comme arbitrables, il porte aussi sur les achats de la vie courante ou encore de carburant, dépenses contraintes, pour près de 4 Européens sur 10 (Fig. 1).
Rapprocher inflation et renoncement à la consommation fait naturellement émerger les questions du prix qui, en ces temps économiques tourmentés, deviennent plus que jamais centrales. Un prix que le consommateur souhaite nécessairement bas. Un low cost qui affiche le double visage d’un concept séduisant et d’une nécessité.