Conclusion
Il est loin le temps où le low cost était perçu comme le vilain petit canard de la consommation, ignoré avec suffisance par les marques et les enseignes bien établies, fréquenté essentiellement par les ménages contraints budgétairement. Non seulement il a su s’imposer dans de nombreux secteurs, au point d’en devenir parfois la référence, mais il a été capable de s’adapter localement pour séduire davantage de clients, de toutes classes sociales. Des clients qui, par choix ou par contrainte, ont opté pour le low cost.
Certes, la grenouille ne s’est pas totalement transformée en prince charmant. L’image du low cost peut encore progresser, son offre s’améliorer comme le montrent certaines enseignes qui se sont déjà ouvertes à la distribution de produits de marque.
Le low cost a-t-il déjà vécu son âge d’or ?
Les Européens ne semblent pas le croire. Ils lui accordent une marge de développement certaine, dans plusieurs secteurs autres que le « triangle d’or » composé de l’alimentaire, de l’habillement et de l’aérien. Les crises économiques lui sont favorables, bien qu’il ait démontré qu’il pouvait prospérer en période de croissance.
Mais s’il est un élément capital que ce nouvel Observatoire de la Consommation révèle, c’est que le low cost ne doit pas faire fi de son ADN, qu’il doit encore et toujours faire des prix bas son principal, voire, son seul argument. Qu’il ne doit pas, en somme, oublier ses origines.
Mais n’est-ce pas là le propre de tout acteur de la consommation ?