Édito
Pour l’Observatoire Cetelem, le low cost n’est pas une découverte. Dès 2009, nous nous emparions du sujet parmi les tout premiers du phénomène Dacia et ses conséquences. Et en 2010, nous mesurions son impact dans un contexte de crise des subprimes.
La crise, nous y sommes à nouveau. Géopolitique depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, elle est également économique marquée par le retour soudain et puissant de l’inflation que nous croyions, sans doute à tort, appartenir définitivement au passé. Cette inflation, les consommateurs en avaient pressenti dès l’an dernier l’émergence et les conséquences, notamment en termes de pouvoir d’achat, lors de notre précédent Baromètre Cetelem.
Conceptuellement et originellement associé aux prix les plus bas, le low cost s’est naturellement imposé comme thème de ce nouvel Observatoire Cetelem. Sans dévoiler l’ensemble des riches enseignements de cette étude, il en ressort deux éléments essentiels. Le premier est parfaitement traduit par le titre de cette étude. Fini le temps où le low cost pouvait être vu comme une « maladie honteuse » de la consommation, dont on poussait les portes des magasins presque avec gêne, sans vouloir se faire remarquer. Le low cost s’adresse à tous, chacun y trouve son compte, que ce soit par choix ou par contrainte. Revenus élevés ou revenus modestes achètent low cost pour des raisons différentes, surtout selon qu’on habite à l’Est ou à l’Ouest de l’Europe.
Second élément, à partir d’une image relativement positive qui relève plus de la raison que de la passion, le low cost a sans doute encore des marges de progression sensibles, particulièrement dans les secteurs d’activités où il ne fait pas encore figure de référence. Développement oui, mais à une condition. Ne pas oublier qui il est, ce qui l’a vu naître. Pour le dire autrement : être fidèle à son ADN prix.
Bonne lecture.
Flavien Neuvy
Directeur de l’Observatoire Cetelem