Observer, éclairer et décrypter l'évolution des modes
de consommation en France et à l'international
Rechercher
Partie 1 - Une réalité bien installée

Une offre claire

3 minutes de lecture

PETITS PRIX ET SERVICES RÉDUITS

Portée par des marques spécifiques fortes et très présente dans trois secteurs, l’offre produits low cost est-elle pour autant bien perçue par les Européens ? Oui nous répondent-ils avec conviction. Pour un peu plus de 8 consommateurs sur 10, l’idée qu’ils se font dans sa globalité de cette offre met d’abord en évidence des entreprises misant sur les prix les plus bas possibles, associés à des services qui vont à l’essentiel. Somme toute précisément la définition « académique » du low cost. Ils sont presque tout aussi nombreux à associer offre low cost à des entreprises spécialisées dans ce domaine. Plus intéressant encore, un nombre équivalent d’Européens rapprochent l’offre low cost des marques « classiques » qui auraient fait le choix de développer des produits et des services spécifiques pour ce marché, voire à travers des filiales spécialisées (Fig. 12). Ce résultat laisse entrevoir non seulement un secteur réservé aux seuls « pure players », mais un secteur ouvert et en mouvement qui offrirait des opportunités à des marques qui n’en feraient pas originellement partie. En termes géographiques, on retrouve les mêmes pays méditerranéens pour être les plus affirmatifs sur ces questions.

Portée par des marques spécifiques fortes, l’offre produits low cost est bien perçue par 8 Européens sur 10.

Fig. 12


DES PRODUITS ET DES SERVICES BIEN IDENTIFIÉS

Pour qualifier plus en détails l’offre low cost, les Européens distinguent un quatuor de critères (Fig. 13). En premier lieu, ils sont à nouveau près de 8 sur 10 à déclarer que les produits low cost sont identifiables par l’absence de superflu : emballage, option, etc. Un jugement clair pour les Italiens et les Espagnols, les Slovaques et les Suédois étant les moins nombreux à pointer cette caractéristique. Dans des proportions presque égales, ils estiment que les produits low cost sont faciles à identifier, dépourvus de marque et aux options peu coûteuses quand elles existent (73%, 72% et 71%). Sur ces différents items, Espagnols et Italiens font part de leur forte conviction, rejoints ponctuellement par les Français et les Britanniques.

Fig. 13

Certains critères « qualitatifs » engendrent des réactions mitigées dans les pays européens aux économies les plus développées. Ainsi, plus d’1 Allemand, Français ou Britannique sur 2 estime que les produits low cost ont un impact négatif sur l’environnement ou sont décevants une fois achetés. Allemands et Français se rejoignent aussi pour pointer majoritairement l’impact social négatif des produits low cost.

UN RAPPORT QUALITÉ/PRIX RAISONNABLE

Globalement, la dimension qualitative des produits low cost divise partiellement les Européens. 57 % trouvent qu’ils offrent un bon rapport qualité/prix (Fig. 14).

Ce point de vue est très largement majoritaire, et même très fortement exprimé en Hongrie, au Portugal et en Slovaquie. Il est seulement minoritaire en Belgique et en Bulgarie. Les acheteurs réguliers de low cost témoignent plus largement de ce bon rapport qualité/prix (66%).

Fig. 14

L’essentiel

Sous-Partie 4
Secteurs et marques : une triple incarnation
Si le low cost s’est développé au fil du temps sur l’ensemble des secteurs économiques, trois d’entre eux se détachent pour incarner plus puissamment ce concept. Habillement, alimentair
Sous-Partie 6
Consommer, d’abord et toujours une question de prix
Pendant longtemps, au moins dans l’esprit de celles et ceux étrangers au concept, il était de bon ton de considérer les consommateurs low cost comme faisant profil bas. Le jansénisme décor