Utiliser sa voiture : des coûts démultipliés
Si le prix d’un véhicule est perçu comme relativement raisonnable, il en va très différemment au sujet de son coût d’utilisation. Avec des différences marquées, d’un poste de dépense à l’autre.
Globalement cher
Un budget conséquent

Une majorité des automobilistes est formelle, le budget global d’un véhicule est élevé s’il se réfère aux moyens dont ils disposent. 6 sur 10 partagent ce point de vue. Ils sont minoritaires dans seulement trois pays, avec les Chinois pour être les moins nombreux à pointer la cherté automobile. À l’inverse, les Turcs, pour les raisons que nous avons précédemment évoquées, mais aussi les Brésiliens, dénoncent très majoritairement ce budget élevé (Fig 12).
Fig 12 – Perception du budget global d’un véhicule
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L’infographie présente la proportion de répondants estimant que le budget global de leur véhicule — incluant l’achat, l’éventuel loyer, l’entretien, le carburant, le stationnement et les péages — est “élevé” par rapport à leurs moyens.
Deux repères sont indiqués :
– Moyenne Europe : 57 %
– Moyenne 18 pays : 57 %
Données par pays (en %) :
Allemagne : 47
Autriche : 54
Belgique : 66
Espagne : 61
France : 62
Italie : 55
Norvège : 56
Pays-Bas : 48
Pologne : 63
Portugal : 52
Royaume-Uni : 55
Turquie : 83
Afrique du Sud : 62
Japon : 60
Chine : 35
États-Unis : 47
Mexique : 52
Brésil : 75
Éléments clés observables :
– La Turquie et le Brésil présentent les niveaux les plus élevés d’estimation “budget trop élevé”.
– La Chine est le pays où cette perception est la plus faible (35 %).
– La plupart des pays européens se situent entre 50 % et 65 %, proches de la moyenne.
Source : Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023.
Si l’on s’en tient aux strictes données monétaires, c’est aux États-Unis, en Autriche et en Norvège que le poste automobile est en valeur à son plus haut niveau, à près de 2 000 € annuels (Fig 13). Mais si l’on se réfère au revenu annuel net par habitant, le poids budgétaire de l’usage automobile (carburant, entretien et assurance) devient très différent. Les Américains sont alors ceux qui y consacrent le moins d’argent (6,4 % de leur budget annuel). Un chiffre deux fois plus élevé chez leurs voisins Mexicains (13,3 %). En France, 7,7 % du budget sont consacrés à l’automobile.
Fig 13 – Répartition annuelle des coûts d’usage d’un véhicule
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L’infographie présente la répartition du coût d’usage annuel d’un véhicule pour les personnes possédant au moins une voiture, en euros.
Trois postes de dépenses sont distingués :
– Carburant
– Entretien et réparations
– Assurance
Deux références sont indiquées :
– Moyenne Europe : 1 692 € (carburant), 553 € (entretien), 572 € (assurance)
– Moyenne 18 pays : 1 598 €, 583 €, 572 €
Données par pays (carburant / entretien / assurance / total annuel) :
Allemagne : 1 835 / 592 / 528 → total 2 955
Autriche : 1 810 / 575 / 470 → total 2 855
Belgique : 1 981 / 704 / 429 → total 3 114
Espagne : 1 736 / 575 / 429 → total 2 740
France : 1 745 / 579 / 557 → total 2 881
Italie : 1 619 / 468 / 557 → total 2 644
Norvège : 1 901 / 757 / 770 → total 3 428
Pays-Bas : 1 698 / 623 / 618 → total 2 939
Pologne : 1 341 / 326 / 281 → total 1 948
Portugal : 1 452 / 469 / 337 → total 2 258
Royaume-Uni : 1 488 / 480 / 520 → total 2 488
Turquie : 1 447 / 345 / 304 → total 2 096
Afrique du Sud : 1 581 / 650 / 726 → total 2 957
Japon : 1 103 / 901 / 410 → total 2 414
Chine : 1 373 / 717 / 615 → total 2 705
États-Unis : 1 979 / 702 / 848 → total 3 529
Mexique : 1 262 / 529 / 486 → total 2 277
Brésil : 1 235 / 588 / 433 → total 2 256
Éléments clés observables :
– Le carburant représente systématiquement le poste le plus important.
– Les États-Unis, la Norvège et la Belgique affichent les totaux annuels les plus élevés.
– La Pologne, le Brésil et le Mexique présentent les coûts annuels les plus faibles.
– Les dépenses d’entretien varient fortement selon les pays (de ~326 € en Pologne à 901 € au Japon).
Source : Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023.
Un poids financier de plus en plus élevé
Non seulement une voiture coûte cher à l’usage, mais elle coûte surtout de plus en plus cher. Plus de 8 personnes interrogées sur 10 le pensent, une infime minorité estimant que le coût à l’usage a baissé. Dans tous les pays de l’étude, ce sentiment d’un usage toujours plus cher est majoritaire (Fig 14). Fort logiquement, toujours en regard de la situation économique qu’ils connaissent, les Turcs plébiscitent cette opinion (95 %). Les Africains du Sud sont presque autant à y souscrire. Il faut se rendre en Asie, plus précisément au Japon et en Chine, pour rencontrer des automobilistes relativement plus « indulgents », un peu moins de 7 sur 10 constatant le renchérissement automobile.
Fig 14 – Évolution du coût d’usage d’un véhicule
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L’infographie montre comment les personnes ayant au moins une voiture évaluent l’évolution du coût d’usage de leur véhicule (carburant, entretien, assurance, parking).
Les réponses possibles sont :
– A diminué
– Est resté stable
– A augmenté
Deux moyennes sont indiquées :
– Europe : 3 % / 14 % / 83 %
– 18 pays : 3 % / 15 % / 82 %
Données par pays (diminution / stable / augmentation) :
Allemagne : 3 / 18 / 79
Autriche : 2 / 12 / 86
Belgique : 2 / 17 / 81
Espagne : 1 / 12 / 87
France : 2 / 14 / 83
Italie : 1 / 13 / 86
Norvège : 2 / 20 / 74
Pays-Bas : 2 / 23 / 71
Pologne : 1 / 10 / 89
Portugal : 3 / 11 / 86
Royaume-Uni : 3 / 13 / 84
Turquie : 1 / 4 / 95
Afrique du Sud : 1 / 8 / 91
Japon : 5 / 30 / 65
Chine : 4 / 18 / 79
États-Unis : 3 / 12 / 86
Mexique : 2 / 7 / 91
Brésil : 2 / 7 / 91
Éléments clés observables :
– Dans presque tous les pays, la majorité estime que le coût a augmenté, souvent à plus de 80 %.
– La Turquie et le Mexique enregistrent les proportions les plus élevées d’augmentation (> 90 %).
– Le Japon se distingue par une part importante de réponses “stable”.
Source : Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023
Dépréciation, un coût à l’usage masqué

Une autre façon de considérer le budget automobile consiste à intégrer non seulement les coûts mais aussi les pertes induites. Ainsi, sous cet angle, à l’échelle des pays européens, la dépréciation d’un véhicule apparaît comme le premier poste qui pénalise ce budget, privant les automobilistes d’une marge de manœuvre financière lors d’un futur rachat. Une dépréciation plus forte pour les plus récents modèles électriques, conformément à l’obsolescence accrue des produits technologiques innovants (Fig 15).
Fig 15 – Répartition des coûts selon le type de motorisation
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L’infographie présente la répartition en pourcentage des postes de dépenses liés à l’automobile, selon quatre types de véhicules :
– Diesel
– Essence
– Hybrides
– Électriques
Les segments colorés correspondent à six types de dépenses :
– Intérêts
– Réparations, maintenance et pneus
– Assurance
– Carburant / énergie
– Taxes routières
– Dépréciation
Données par type de véhicule (en %) :
– Diesel
Intérêts : 6
Réparations / maintenance / pneus : 12
Assurance : 10
Carburant / énergie : 17
Taxes routières : 6
Dépréciation : 49
– Essence
Intérêts : 6
Réparations / maintenance / pneus : 11
Assurance : 10
Carburant / énergie : 23
Taxes routières : 5
Dépréciation : 45
– Véhicules hybrides
Intérêts : 7
Réparations / maintenance / pneus : 11
Assurance : 10
Carburant / énergie : 17
Taxes routières : 4
Dépréciation : 51
– Véhicules électriques
Intérêts : 7
Réparations / maintenance / pneus : 12
Assurance : 11
Carburant / énergie : 10
Taxes routières : 3
Dépréciation : 57
Éléments clés observables :
– La dépréciation est la dépense la plus importante pour toutes les motorisations.
– Le carburant représente une part particulièrement élevée pour les véhicules essence (23 %).
– Les véhicules électriques ont la part de carburant/énergie la plus faible (10 %), mais la part de dépréciation la plus élevée (57 %).
Source : LeasePlan 2021.
Un coût qui fait renoncer
De façon générale, la problématique coût concerne la mobilité dans son ensemble. Près de 6 personnes sur 10 déclarent avoir renoncé à se déplacer en raison du coût induit, quel que soit le moyen utilisé (Fig 16). Dans les pays aux économies les plus fragiles, comme la Turquie ou l’Afrique du Sud, cette proportion atteint même près de 8 personnes sur 10. À ce sujet, la France se situe dans la moyenne générale.
Fig 16 – Renoncement aux déplacements pour raisons de coût
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Cette infographie présente la part de répondants ayant déclaré avoir renoncé à certains déplacements en raison du coût du transport, quel que soit le mode utilisé.
Deux références sont indiquées :
– Moyenne Europe : 55 %
– Moyenne 18 pays : 58 %
Données par pays (en %) :
Allemagne : 45
Autriche : 45
Belgique : 52
Espagne : 57
France : 62
Italie : 55
Norvège : 64
Pays-Bas : 45
Pologne : 53
Portugal : 70
Royaume-Uni : 58
Turquie : 79
Afrique du Sud : 79
Japon : 33
Chine : 44
États-Unis : 61
Mexique : 68
Brésil : 77
Éléments clés observables :
– Les proportions les plus fortes sont en Turquie, Afrique du Sud, Brésil et Portugal.
– Le Japon est nettement le plus bas, sous les 35 %.
– La majorité des pays dépassent 50 %.
Source : Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023.
Assurance et entretien, deux postes jugés encore raisonnables
L’assurance d’un coût élevé
Premier poste de dépense à l’usage étudié dans cet Observatoire Cetelem 2023 de l’automobile, l’assurance est jugée élevée par près d’1 personne sur 2 (Fig 17). Au risque de se répéter – et ceci arrivera à nouveau plusieurs fois – les Turcs sont les plus enclins à pointer ce coût excessif (71 %) tandis que les Allemands sont les moins nombreux à en faire état (38 %). La répartition géographique des opinions fait à ce sujet apparaître plusieurs pays européens où les contempteurs de l’assurance s’expriment majoritairement. C’est le cas notamment en Belgique et en Norvège. Un peu plus d’1 Français sur 2 pense de même.
Fig 17 – Perception du coût de l’assurance automobile
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L’infographie montre la perception du coût annuel de l’assurance automobile chez les personnes possédant au moins une voiture.
Quatre réponses sont proposées :
– Très raisonnable (TR)
– Plutôt raisonnable (PR)
– Plutôt élevé (PE)
– Très élevé (TE)
Deux moyennes sont mentionnées :
– Moyenne Europe : 8 % / 45 % / 36 % / 11 %
– Moyenne 18 pays : 9 % / 42 % / 36 % / 13 %
Données par pays (ordre TR / PR / PE / TE) :
Allemagne : 10 / 52 / 27 / 11
Autriche : 8 / 50 / 34 / 8
Belgique : 5 / 48 / 38 / 15
Espagne : 4 / 43 / 41 / 10
France : 5 / 39 / 41 / 11
Italie : 11 / 31 / 37 / 17
Norvège : 15 / 54 / 30 / 6
Pays-Bas : 10 / 41 / 42 / 11
Pologne : 9 / 43 / 34 / 14
Portugal : 2 / 27 / 42 / 29
Royaume-Uni : 16 / 34 / 43 / 6
Turquie : 13 / 41 / 34 / 12
Afrique du Sud : 16 / 50 / 30 / 4
Japon : 7 / 46 / 38 / 11
Chine : 10 / 33 / 38 / 19
États-Unis : 5 / 33 / 40 / 22
Mexique : 13 / 45 / 31 / 9
Brésil : 11 / 31 / 36 / 22
Éléments clés observables
– “Plutôt raisonnable” ou “plutôt élevé” dominent dans la plupart des pays.
– Le Portugal et les États-Unis montrent des niveaux plus élevés de “très élevé”.
– La Norvège et l’Afrique du Sud perçoivent davantage l’assurance comme raisonnable.
Source : Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023.
Pour autant, il n’existe pas de réelle corrélation entre le coût de l’assurance et le sentiment de la payer trop cher. Avec près de 1 000 € annuels, les Autrichiens y consacrent le budget le plus élevé alors qu’ils sont parmi les moins nombreux à le considérer excessif. A contrario, les Polonais font partie du groupe de tête des vindicatifs tandis qu’ils s’acquittent du plus faible coût d’assurance. Une fois encore, la France se situe dans la moyenne avec 579 € dépensés annuellement (Fig 18).
Rapporté au revenu par habitant, le budget assurance place les Autrichiens en deuxième position, devancés de peu par les Mexicains (respectivement 2,5 % et 2,8 %). Les Polonais restent en dernière position de ce classement (1,1 %).
Fig 18 – Coût annuel de l’assurance automobile par pays
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L’infographie compare le montant annuel moyen payé pour l’assurance automobile dans différents pays. Les valeurs sont en euros.
Données affichées (en €) :
Allemagne : 528
Autriche : 954
Belgique : 704
Espagne : 429
France : 579
Italie : 557
Norvège : 770
Pays-Bas : 618
Pologne : 281
Portugal : 337
Royaume-Uni : 520
Turquie : 304
Afrique du Sud : 726
Japon : 410
Chine : 615
États-Unis : 848
Mexique : 486
Brésil : 433
Éléments clés observables :
Les coûts varient fortement selon les pays : l’Autriche et les États-Unis affichent les montants les plus élevés, tandis que la Pologne et la Turquie se situent dans les niveaux les plus bas.
Source : Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023.
Vers une inversion de la tendance haussière de l’assurance automobile ?
Après 6 années consécutives d’augmentation, les primes d’assurance automobile marquent un léger repli en France en 2021 en faisant économiser en moyenne 9 euros aux automobilistes par rapport à l’année précédente (Fig 19).
Alors que l’augmentation constante observée depuis 2016 s’expliquait principalement par le renchérissement des pièces de rechange et la répercussion des surcoûts liés aux autres branches de l’assurance (conséquences directes ou indirectes des catastrophes naturelles, Covid…), la raison du recul observé en 2021 est tout autre. En effet, la crise sanitaire, les restrictions de déplacement associées et le déploiement massif du télétravail ont contribué à réduire significativement le trafic et par ricochet les sinistres et les remboursements effectués par les assureurs. À cela s’ajoute l’augmentation de la pression concurrentielle dans le secteur de l’assurance automobile avec l’arrivée de nouveaux entrants qui réduisent les prix grâce à de nouveaux modèles « pay as you drive » ou « pay how you drive » où les tarifs dépendent de l’intensité d’usage de la voiture ou de la façon de conduire.
Fig 19 – Évolution de la prime annuelle d’assurance automobile
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Le graphique présente l’évolution du montant moyen annuel de la prime d’assurance automobile en France, exprimé en euros, entre 2015 et 2021.
Données affichées (en euros) :
2015 : 566 €
2016 : 580 €
2017 : 595 €
2018 : 615 €
2019 : 632 €
2020 : 650 €
2021 : 641 €
Éléments clés observables :
La prime moyenne augmente régulièrement de 2015 à 2020, avant une légère baisse en 2021 tout en restant au-dessus des niveaux de début période.
Source : lelynx.fr
Réparations, un moindre mal
En matière d’entretien et de réparations, deuxième poste budgétaire étudié, les opinions des automobilistes s’adoucissent, seulement un peu plus de 4 sur 10 les jugeant trop élevées (Fig 20). À nouveau, les Turcs occupent le haut du classement (72 %) suivis cette fois par des Japonais également très remontés au sujet de leur prix excessif. Les Américains et les Britanniques ne semblent pas devoir en subir les conséquences financières (30 % et 34 %). Et les Français ? Dans la moyenne, bien sûr.
Fig 20 – Perception du coût annuel « entretien-réparation » d’un véhicule
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L’infographie montre comment les automobilistes évaluent le coût annuel de l’entretien et des réparations de leur véhicule.
Les réponses sont regroupées en quatre catégories : – très raisonnable (TR)
– plutôt raisonnable (PR)
– plutôt élevé (PE)
– très élevé (TE)
Données principales par pays (en % – TR / PR / PE / TE) :
Allemagne : 12 / 52 / 26 / 10
Autriche : 11 / 52 / 28 / 9
Belgique : 9 / 45 / 34 / 12
Espagne : 9 / 43 / 38 / 10
France : 11 / 44 / 34 / 11
Italie : 11 / 46 / 34 / 9
Norvège : 20 / 36 / 28 / 16
Pays-Bas : 14 / 53 / 28 / 5
Pologne : 10 / 47 / 32 / 11
Portugal : 15 / 51 / 24 / 10
Royaume-Uni : 13 / 43 / 30 / 14
Turquie : 26 / 42 / 30 / 30
Afrique du Sud : 13 / 47 / 32 / 16
Japon : 9 / 47 / 28 / 13
Chine : 11 / 47 / 20 / 4
États-Unis : 11 / 31 / 39 / 19
Mexique : 10 / 49 / 31 / 9
Brésil : 10 / 37 / 35 / 18
Éléments clés observables :
Dans la majorité des pays, le coût est perçu comme « plutôt raisonnable » ou « plutôt élevé ». Certains pays (Turquie, Afrique du Sud, Brésil) présentent une part plus élevée d’avis « très élevé ».
Sources : Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023.

Si l’on en juge par le coût de ces réparations et le pourcentage qu’elles représentent par rapport au revenu moyen, les Japonais semblent avoir de bonnes raisons de se montrer agacés. Avec 901 € dépensés chaque année, ils occupent nettement la première place du classement, suivis par les Norvégiens et les Autrichiens. Une fois encore, les Polonais sont les moins dépensiers (326 €) avec les Turcs pour consacrer aux réparations un budget quasi similaire (Fig 21).
Concernant le ratio réparations/revenu, les Japonais arrivent en deuxième position, les Mexicains se plaçant à nouveau en tête d’affiche (respectivement 2,7 % et 3,1 %). Pas de changement pour les deux dernières positions occupées par la Pologne et les États-Unis.
Notons aussi que pour les véhicules neufs ou d’occasion, les dépenses consacrées aux réparations sont très proches. Concernant les premiers, elles font l’objet de rendez-vous réguliers en concession engendrant un coût certain alors que pour les seconds, les réparations sont peut-être plus fréquentes, mais effectuées à moindre prix.
Fig 21 – Coût annuel « entretien-réparation » par pays
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L’infographie présente le coût annuel de l’entretien et des réparations d’un véhicule dans 18 pays. Les valeurs sont exprimées en euros et calculées sur les répondants ayant au moins une voiture.
Deux repères sont fournis :
– Moyenne Europe : 553 €
– Moyenne 18 pays : 583 €
Données affichées (en €) :
Allemagne : 592 €
Autriche : 726 €
Belgique : 575 €
Espagne : 535 €
France : 546 €
Italie : 468 €
Norvège : 757 €
Pays-Bas : 623 €
Pologne : 326 €
Portugal : 469 €
Royaume-Uni : 480 €
Turquie : 345 €
Afrique du Sud : 650 €
Japon : 901 €
Chine : 717 €
États-Unis : 702 €
Mexique : 529 €
Brésil : 588 €
Éléments clés observables :
Les coûts varient fortement selon les pays. Le Japon, la Norvège, la Chine et les États-Unis figurent parmi les plus élevés, tandis que la Pologne et la Turquie affichent les niveaux les plus bas.
Source : L’Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023.
Flambées des prix sur les pièces détachées
Les voitures ne sont pas les seules à devenir plus chères d’année en année, les pièces de rechange aussi ! Plusieurs phénomènes concomitants expliquent cette augmentation de près de 30 % en dix ans (Fig 22).
Les véhicules sont mieux équipés et les pièces de plus en plus sophistiquées et complexes à produire. Les récentes pénuries (de puces électroniques notamment), l’allongement des délais de livraison et l’augmentation du prix des matières premières tendent à expliquer l’accélération récente de l’augmentation des prix. Le monopole des constructeurs automobiles sur les pièces détachées est également régulièrement pointé du doigt pour entraîner des surcoûts importants pour les consommateurs. La libéralisation du marché des pièces automobiles initiée par la loi « Climat et Résilience » du 22 août 2021 pourrait contribuer à inverser la tendance (en France). Cette bascule risque d’être lente et progressive puisque seul le marché du vitrage sera concerné à partir de janvier 2023. Dans l’attente, pour alléger la facture, les consommateurs peuvent compter sur leur garagiste qui, depuis 2017, a l’obligation de présenter un devis alternatif avec des pièces dites de réemploi issues de seconde main et donc moins chères.
Fig 22 – Évolution du prix des pièces de rechange en France
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L’infographie compare deux indicateurs en France entre 2011 et 2021, exprimés en base 100 en 2015 :
– l’indice du prix des pièces de rechange (hors TVA, modèle constant) ;
– l’indice des prix à la consommation en France métropolitaine.
Axe vertical : échelle 90 à 125.
Axe horizontal : années de 2011 à 2021.
Données :
Indice pièces de rechange :
2011 ≈ 92
2012 ≈ 95
2013 ≈ 97
2014 ≈ 98
2015 = 100
2016 ≈ 101
2017 ≈ 104
2018 ≈ 105
2019 ≈ 112
2020 ≈ 118
2021 ≈ 122.
Indice prix à la consommation :
2011 ≈ 96
2012 ≈ 98
2013 ≈ 100
2014 ≈ 101
2015 = 100
2016 ≈ 101
2017 ≈ 102
2018 ≈ 103
2019 ≈ 105
2020 ≈ 101
2021 ≈ 105.
Éléments clés observables :
Les deux indices progressent sur la période, mais la hausse du prix des pièces de rechange s’accélère nettement à partir de 2018, dépassant largement l’inflation générale.
Source : INSEE, SRA.
L’essence du problème
Mon cher carburant…

Si le coût de l’assurance et des réparations fait l’objet d’un débat relatif, il n’en est pas de même au sujet du carburant. La sentence est claire : 7 automobilistes sur 10 trouvent élevé le budget qui lui est consacré (Fig 23). Dans un seul des pays de l’étude, en l’occurrence la Chine, ce point de vue ne convainc pas la majorité, mais de façon modérée puisque 49 % des automobilistes chinois s’accordent à le penser. Partout ailleurs, il n’y a pas débat, particulièrement en Turquie où 9 personnes sur 10 constatent cette cherté. Le Japon et le Mexique font preuve d’un peu plus de retenue sans pourtant atteindre la mansuétude chinoise.
Fig 23 – Perception du budget carburant mensuel
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L’infographie présente une série de barres verticales empilées pour 18 pays. Chaque barre visualise la perception du budget mensuel pour le carburant, en quatre catégories :
– Très raisonnable (TR)
– Plutôt raisonnable (PR)
– Plutôt élevé (PE)
– Très élevé (TE)
En haut à droite, les moyennes Europe et 18 pays indiquent la répartition moyenne des perceptions (ordre TR / R / PE / TE) :
– Europe : 7 %, 20 %, 34 %, 39 %
– 18 pays : 7 %, 22 %, 34 %, 37 %
Chaque pays apparaît avec un drapeau et sa barre segmentée(ordre TR / R / PE / TE) :
Royaume-Uni : 11 %, 30 %, 28 %, 31 %
Turquie : 6 %, 11 %, 25 %, 58 %
Afrique du Sud : 6 %, 8 %, 31 %, 46 %
Japon : 5 %, 15 %, 34 %, 45 %
Chine : 6 %, 11 %, 40 %, 42 %
Brésil : 7 %, 16 %, 31 %, 46 %
Éléments clés observables :
– Forte variation entre pays dans la perception du coût du carburant.
– Certains pays (Turquie, Afrique du Sud, Brésil) présentent une part très élevée de personnes jugeant le budget “très élevé”.
– D’autres (États-Unis, Chine, Japon) montrent des niveaux plus faibles de perception d’un coût “très élevé”.
– La moyenne européenne se situe globalement au milieu du tableau, sans extrême marqué.
Source : L’Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023
Une hausse spectaculaire des prix
L’examen de l’évolution des prix à la pompe dans quelques pays de cette étude, centré sur le seul gazole, permet d’expliquer pour partie le ressenti des automobilistes (Fig 24).
Au Japon, on constate en effet que l’augmentation des prix est relativement contenue. À l’inverse,
aux États-Unis ou au Mexique, les prix ont augmenté de plus de 50 %, faisant oublier aux consommateurs qu’ils restent cependant bas par rapport à ceux d’autres pays.
Cette augmentation a une incidence directe sur le nombre de kilomètres parcourus. Dans le cas français, il en résulte qu’1 € en plus par litre de diesel conduit à court terme à 1 000 kilomètres parcourus en moins, chaque année. Sur le long terme, cette augmentation tarifaire diminue le kilométrage moyen annuel de 7 500 kilomètres.
Fig 24 – Évolution du prix du litre d’essence en 2016 et 2022 selon les pays
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L’infographie affiche deux valeurs pour chaque pays : le prix du litre d’essence à la pompe en 2016 et en août 2022, exprimé en dollars.
À droite, les moyennes mondiales sont indiquées :
– 2016 : 0,98 $
– 2022 : 1,35 $
Pays présentés :
Allemagne : 1,39 $ → 1,73 $
Autriche : 1,20 $ → 1,75 $
Belgique : 1,43 $ → 1,84 $
France : 1,39 $ → 1,72 $
Italie : 1,61 $ → 1,75 $
Norvège : 1,78 $ → 2,31 $
Pays-Bas : 1,68 $ → 2,05 $
États-Unis : 0,71 $ → 1,09 $
Mexique : 0,73 $ → 1,18 $
Brésil : 1,02 $ → 1,04 $
Éléments clés observables :
– Tous les pays montrent une hausse du prix entre 2016 et 2022.
– Les pays européens affichent des prix systématiquement plus élevés que la moyenne mondiale.
– La Norvège et les Pays-Bas comptent parmi les niveaux les plus hauts en 2022.
– Les États-Unis et le Mexique restent largement sous la moyenne mondiale malgré la hausse.
– Le Brésil présente une augmentation très faible comparativement aux autres.
Source : TheGlobalEconomv
Impacts variables du passage à la pompe
Concrètement, le poids de ce budget carburant pèse en moyenne 133 € par mois pour les 18 pays de cet Observatoire Cetelem 2023 de l’Automobile. Avec des écarts sensibles, pas toujours là où on pouvait s’y attendre, la flambée des prix n’ayant pas été uniforme dans tous les pays (Fig 25).
C’est au Japon que les automobilistes, relativement bienveillants quant à l’impact du budget carburant, estiment avoir la dépense mensuelle la moins élevée : 92 €. Partout ailleurs, la barre des 100 € est franchie, parfois même allègrement. En Belgique et aux États-Unis, duo leader de ce classement, il convient de débourser 165 € par mois pour circuler. Dans la plupart des pays de l’Union européenne, hormis le Portugal et la Pologne, le budget carburant mensuel est assez proche.
Fig 25 – Coût mensuel du carburant par pays
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L’infographie présente les dépenses mensuelles moyennes en carburant pour les conducteurs de 18 pays. Les valeurs sont exprimées en euros.
Deux repères sont indiqués en haut :
– Moyenne Europe : 141 €
– Moyenne 18 pays : 133 €
Données visibles (en €) :
Allemagne : 153 €
Autriche : 151 €
Belgique : 165 €
Espagne : 145 €
France : 145 €
Italie : 135 €
Norvège : 158 €
Pays-Bas : 141 €
Pologne : 112 €
Portugal : 121 €
Royaume-Uni : 124 €
Turquie : 121 €
Afrique du Sud : 132 €
Japon : 92 €
Chine : 114 €
États-Unis : 165 €
Mexique : 105 €
Brésil : 103 €
Éléments clés observables :
– Les valeurs varient sensiblement d’un pays à l’autre.
– Les montants les plus élevés atteignent 165 € (Belgique, États-Unis).
– Les niveaux les plus bas sont inférieurs à 110 € (Mexique, Brésil, Japon).
– Les pays européens se situent majoritairement au-dessus de la moyenne 18 pays.
Source : L’Observatoire Cetelem de l’Automobile 2023
Cours du pétrole sous tension
Le 24 février 2022, jour où Vladimir Poutine annonçait le début d’une « opération spéciale » en Ukraine, le cours du baril de pétrole dépassait les 100 $ pour la première fois depuis 7 ans. Après des années où celui-ci a été contenu sous la barre des 80 $, une période très incertaine semble s’ouvrir, le cocktail géo-politico-économique pouvant réserver de multiples surprises (Fig 26).
Fig 26 – Évolution du prix du baril de Brent
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L’infographie représente l’évolution du prix du baril de Brent entre l’an 2000 et 2022, en dollars par baril.
Une courbe jaune suit les variations annuelles. L’axe vertical s’étend de 0 à 120 dollars, l’axe horizontal indique les années de 2000 à 2022. La valeur 2022 est notée comme une prévision (*).
Données visibles approximatives à partir de la courbe :
Entre 2000 et 2002 : valeurs autour de 20–30 $.
2003–2008 : hausse continue jusqu’à un pic proche de 100 $.
2009 : chute marquée autour de 60 $.
2010–2012 : nouvelle montée, au-delà de 100 $.
2013–2014 : plateau puis début de baisse.
2015–2016 : forte baisse, autour de 40 $.
2017–2019 : reprise autour de 60–70 $.
2020 : nouveau creux (≈40 $).
2021–2022 : hausse rapide, dépassant 100 $ en 2022 (prévision).
Éléments clés observables :
– Alternance de phases de hausse et de baisse marquées.
– Trois pics principaux : 2008, 2012–2013, 2022*.
– Deux chutes nettes : 2009 et 2014–2016.
Reprise forte en 2021-2022.
Source : EIA (Energy Information Administration)
Mention : *Prévision pour 2022