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Partie 3 - Des solutions d'une nouvelle mobilité qui doivent encore faire leurs preuves

Ne pas faire du covoiturage : il n’y a pas que l’argent dans la vie

3 minutes de lecture

QUAND ON EST JEUNE, CHOISIR AVEC QUI VOYAGER

Les raisons de ne pas faire de covoiturage renvoient à des raisons tout autres. Les passagers préfèrent tout simplement conduire (44 %), surtout les seniors (46 %), les millennials étant moins affirmatifs à ce sujet (38 %).
C’est aux États-Unis et en Allemagne que ce choix est le plus marqué, les Japonais étant les plus enclins à confier le volant à un autre conducteur.
Les millennials veulent ensuite pouvoir décider avec qui voyager (31 %). Voyager entre amis explique sans doute le choix de cette génération. Un choix important pour les Africains du Sud et les Turcs, beaucoup moins pour les Italiens, les Japonais et les Belges (Fig. 29).

FIG. 29 :

 

À LA CAMPAGNE, LA QUESTION DE PRATIQUER LE COVOITURAGE NE SE POSE PAS VRAIMENT

Les occasions de cette pratique sont beaucoup plus marquées entre ville et campagne. 35 % des ruraux n’ont pas l’occasion de pratiquer le covoiturage, contre seulement 20 % des urbains. À l’inverse, si 28 % des habitants des grandes villes préfèrent les transports en commun, on en rencontre seulement 14 % dans les petites communes moins desservies.
Un quart des personnes interrogées jugent enfin le covoiturage trop contraignant. Et pour une fois, jeunes et plus âgés, citadins et campagnards s’accordent dans la même proportion (Fig. 30).

FIG. 30 :

 

DES SENIORS LIBRES DE LEURS MOUVEMENTS, DES MILLENNIALS PLUS CRAINTIFS

Si l’on est conducteur, les contraintes liées au covoiturage empêchent sa pratique. Les seniors souhaitent ainsi plus que les millennials rester libres de leurs déplacements (38 % vs 32 %), 35 % des personnes interrogées déclarent aussi ne pas vouloir prendre de risques. Cette raison est invoquée de façon identique par les millennials et les seniors, les citadins et les campagnards. Un pays, le Brésil, se démarque avec 54 %, en lien sans doute avec un fort sentiment d’insécurité.
Les millennials témoignent aussi d’une expérience malheureuse passée pour renoncer au covoiturage (25 % vs 14 %).
Ces conducteurs échaudés habitent prioritairement en ville, en Turquie, au Japon ou en Chine (Fig. 31).

FIG. 31 :

 

Covoiturage : l’insécurité en question

35 % des personnes ne pratiquent pas le covoiturage parce qu’elles ne souhaitent pas prendre de risques. Un choix qui semble trouver en Chine sa justification. Suite à deux meurtres survenus en juillet 2018, le gouvernement chinois a interdit les services de covoiturage accessibles à partir de ride-hailing. En juillet 2019, ces services étaient toujours suspendus. Et DiDi n’avait fixé encore aucun agenda de reprise à ce sujet.

Sous-Partie 12
Faire du covoiturage : une question financière
Le choix du covoiturage est fortement teinté d’économie, que l’on soit passager ou conducteur (Fig. 26 et 27). 51 % des premiers le pratiquent pour dépenser moins alors qu’ils sont 44&
Sous-Partie 14
Autopartage : un intérêt qui demande à être confirmé
Le motif économique l’emporte pour la pratique du covoiturage. Il reste prépondérant pour l’autopartage mais au même titre que faire un geste pour l’environnement et des raisons pratiques.