Quelle place pour le plaisir dans une période si mouvementée ?
Comment vivre pleinement ? Où trouver des interstices de plaisirs ? Les zOOms tenteront d’y répondre au travers de 3 vagues successives d’enquête.
Ce premier volet se concentre sur le ressenti des Français, leur perception de l’importance du plaisir, et la façon dont les événements extérieurs impactent leur capacité à se faire plaisir.
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
Plaisir et frustration
S’il est important de se faire plaisir dans la vie de tous les jours pour 94% de Français, voire « très important » pour la moitié d’entre eux (49%), seuls 40% ont le sentiment de s’offrir suffisamment de petits plaisirs au quotidien et 4 Français sur 10 (41%) déclarent éprouver plus de difficultés qu’il y a 3 ans à se faire plaisir.
Avoir du temps pour soi, une condition essentielle pour accéder au plaisir
71% des Français mettent en tête le temps qu’ils ont à leur disposition comme un facteur favorisant leur plaisir en ce moment. Viennent ensuite leur hygiène de vie (68%), leur moral (60%) et leur forme physique actuelle (58%).
L’inflation, élément fortement perturbateur du plaisir…
45% des Français désignent le budget dont ils disposent actuellement comme un obstacle à leur plaisir. Plus de 3/4 de la population (77%) mentionnent l’inflation et la crise économique comme l’un des évènements récents ayant le plus porté atteinte à leur plaisir quotidien.
… mais aussi les crises sanitaire, géopolitique et dans une moindre mesure écologique
Parmi les autres actualités, la pandémie (75%), la guerre en Ukraine (67%) et les attaques terroristes (64%) sont identifiées comme ayant (eu) un impact non négligeable. Également, plus d’un Français sur deux (56%) estiment aujourd’hui son plaisir perturbé par les questions liées au dérèglement climatique.
De la difficulté d’éprouver du plaisir sans culpabilité
Plus de la moitié (54%) des Français s’estiment mieux lotis que la moyenne de la population mondiale et ils se disent même affectés dans une proportion quasi identique (56%) par les difficultés des autres. Si parmi ces 56%, une majorité (46%) parvient à en faire abstraction, pour 10% cela représente un réel handicap dans leur capacité à éprouver du plaisir.
Ainsi, 60% des Français estiment qu’il est difficile de se faire plaisir sans culpabilité aujourd’hui.
Face à ces contraintes au plaisir, des comportements émergent…
68% se montrent souvent tentés par le repli et l’envie de se couper du monde pour retrouver du plaisir.
Plus des 3/4 des Français indiquent adopter des comportements plus responsables pour l’environnement ou la société : 8 Français sur 10 considèrent notamment que les écogestes constituent des comportements choisis librement et réalisés avec plaisir, plutôt que des contraintes pesantes.