Jeunes ou moins jeunes, tôt ou tard, nous serons tous vieux un jour. C’est à ce regard sur la vieillesse et à la façon dont les Français s’y projettent qu’est consacrée cette deuxième vague des zOOms de l’Observatoire Cetelem.
Alors que le vieillissement de la population est croissant – les plus de 65 ans représentent aujourd’hui 20% de la population française; en 2030, ils seront plus nombreux que les moins de 20 ans – et représente un défi majeur, les Français émettent des doutes sérieux sur la capacité de nos institutions à bien accompagner ce vieillissement…
Alors que le vieillissement de la population est croissant – les plus de 65 ans représentent aujourd’hui 20% de la population française; en 2030, ils seront plus nombreux que les moins de 20 ans – et représente un défi majeur, les Français émettent des doutes sérieux sur la capacité de nos institutions à bien accompagner ce vieillissement…
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
La vieillesse, une question de point de vue
- Pour 50% des Français, la vieillesse n’est pas une question d’âge : 85% estiment plutôt qu’il s’agit d’une question d’état d’esprit
- Quand ils définissent un âge, les Français estiment qu’on est « vieux » en moyenne à 68 ans…
Un âge tout relatif qui varie largement selon :
– son propre âge : plus on est jeune plus le seuil de la vieillesse arrive tôt et sont considérés «vieux» les personnes plus âgées que soi. Ainsi, seuls 18% ont dépassé eux-mêmes l’âge qu’ils considèrent comme le seuil de la vieillesse.
– le contexte social : on est considéré « vieux » plus tôt en entreprise, dès 54 ans
Vieillir, même pas peur… vraiment ?
- 7 Français sur 10 se disent sereins à l’idée de vieillir… une sérénité plutôt masculine avec une proportion qui s’élève à 80% chez les hommes contre 63% chez les femmes.
- Les traits positifs associés à la vieillesse l’emportent sur les désagréments : être « vieux », c’est avant tout pouvoir transmettre aux autres son expérience de la vie (88%), avoir plus de recul sur les choses (85%), et avoir plus de temps pour soi (83%) et pour ses proches (81%). Des bénéfices qui viennent avant le sentiment de se sentir diminué physiquement (79%), avoir des rides ou des cheveux blancs (79%), considérer « qu’avant c’était mieux » (71%) ou encore la crainte d’une diminution de ses capacités mentales (65%).
- Si le regard sur la vieillesse est plutôt optimiste, des craintes subsistent néanmoins à la perspective de vieillir. En premier lieu, les Français redoutent la perte de leurs capacités physiques (44% ; 50% chez les plus de 65 ans) et le risque de dépendance (42% ; 58% chez les plus de 65 ans).Lire aussi : Demain, tous aidants ?
Un vieillissement de la population perçu entre richesse et faiblesse
- Pour 8 Français sur 10, avoir plus de « vieux » est source d’enrichissement au travers la transmission intergénérationnelle
- Mais de l’avis d’une majorité de Français, l’attention portée aux seniors est insuffisante, que ce soit sur leur situation financière (75%) ou de leur santé mentale (71%).
- 54% des Français jugent également le vieillissement de la population mal anticipé au sein de la société. Un chiffre qui atteint 62% chez les plus de 65 ans.
- Ce qui implique pour 80% des interrogés de repenser le modèle social. En effet, s’ils sont largement attachés au régime de protection sociale (92%), à l’existence des hôpitaux publics (90%) et au système de retraites par répartition (80%), ils émettent des craintes concernant l’avenir de ces trois institutions : 56% estiment que le système de retraites par répartition est insuffisamment préparé pour faire faire au vieillissement de la population, un chiffre qui est de 55% concernant les hôpitaux publics et de 45% pour le régime de protection sociale.
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