2 / 3 L’alimentation à l’heure des arbitrages
Pénuries, inflation alimentaire… la réinvention forcée de l’alimentation ?
mar 2023
Alors que les prix des produits alimentaires ont bondi en février de 14,5 % sur un an, les zOOms de l’Observatoire Cetelem, accompagnés par Harris Interactive, s’intéressent dans ce deuxième volet d’enquête de la thématique « L’alimentation à l’heure des arbitrages » à la façon dont les Français font face à cette inflation alimentaire et redessinent leur consommation.
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
Des pénuries alimentaires qui marquent les esprits sans changer en profondeur les habitudes de consommation
- Les pénuries alimentaires qui ont touché la France en 2022 ont marqué les Français. 77% déclarent avoir été confrontés au moins une fois à une situation de rupture de stock en magasin au cours des 12 derniers mois(dont la plupart concerne plusieurs produits), citant spontanément en premier lieu la moutarde suivie de l’huile.
- Face à ces ruptures de stock, on observe deux types de réaction : si certains ont attendu que le produit soit de nouveau disponible (41%), d’autres ont cherché à remplacer le produit manquant (51%).
- Mais ces événement ont peu influé sur les habitudes de consommation puisque 7 Français sur 10 indiquent avoi repris leurs anciennes habitudes de consommation au retour des produits en rayon quand seuls 10% estiment avoir appris à se passer du produit en question. Au contraire, la tendance a été plutôt à faire davantage de stocks (21%), en particulier chez les familles (25%).
L’inflation alimentaire impose des renoncements et une descente en gamme
- La quasi totalité des Français perçoivent la hausse des prix des produits alimentaires. Une majorité (53%) la situe dans une fourchette de 10% à 19%. Les foyers les plus modestes et les familles l’estimant encore plus élevée, à 20%.
- Face à cette inflation, 7 Français sur 10 (69%) affirment avoir déjà renoncé à certaines courses alimentaires pour des raisons budgétaires au cours des 12 derniers mois, dont 3 sur 10 indiquent que cela a pu concerner des produits qu’ils considèrent comme essentiels. Les jeunes sont particulièrement touchés par cette flambée des prix alimentaires : 83% indiquent avoir renoncé à certaines dépenses alimentaires, dont 42% concernant des produits essentiels.
- Une des premiers réflexes des Français face à la hausse des prix alimentaires est avant tout (51%) d’opter pour le même produit dans une marque moins chère (loin devant le fait d’attendre pour une promotion : 11% ; ou de choisir un produit de remplacement moins onéreux : 10%). Ils ont ainsi davantage recours aux marques distributeur (61%) et low cost (52%), tout en diminuant leur consommation de marques traditionnelles (49%) ou haut de gamme (61%). Mais c’est aussi des changements dans l’attention portée à moins gaspiller (39%) ou à davantage cuisiner « maison » (28%).
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