Santé, environnement, une alimentation sous contrôle ?
Que retenir de l’enquête ?
- Mieux manger aujourd’hui : la santé, l’environnement, sans oublier le plaisir
Les Français associent spontanément le fait de mieux manger à différents critères, principalement liés à des questions de santé. 93% des Français indiquent que mieux manger signifie selon eux le fait d’être attentifs à l’impact des produits consommés sur leur organisme (manger bio, sans additifs, sans pesticides), ou encore à la dimension nutritionnelle et calorique des aliments (moins gras, moins salé, plus de fruits et légumes,…) pour 91% d’entre eux.
87% estiment aussi que manger mieux implique de prêter attention à l’impact des produits sur l’environnement et la société, et ils sont encore nombreux (86%) à associer le manger mieux au fait de se faire plaisir. Souvent responsables des achats de leur foyer, les femmes ont une propension plus forte que la moyenne à se faire plaisir (95%), mais aussi à manger en contrôlant la dimension nutritionnelle et calorique des produits pour lesquels elles optent (84%).
- Les recommandations alimentaires : contrainte… ou bien aubaine ?
À l’heure où les recommandations alimentaires pour mieux manger se multiplient, et où les différents impacts de la consommation sur la santé, l’organisme, la ligne, mais également l’environnement sont de plus en plus pris en compte, près de deux tiers des Français (65%) estiment que ces différents enjeux sont difficiles à concilier au quotidien, et qu’ils rendent leurs courses plus compliquées qu’auparavant (65%).
Un peu plus de la moitié (53%) se sentent coupables quand ils n’y prêtent pas attention — une culpabilité qui s’accentue chez les plus jeunes, 68% d’entre eux s’identifiant à cette tendance — et ils sont à peine moins (47%) à estimer que ces recommandations les privent d’une partie du plaisir de manger. En plus du moral, celles-ci ont un impact sur le budget des Français : 65% estiment qu’elles nécessitent d’augmenter les ressources allouées à l’alimentation.
Du côté positif, ces recommandations ont permis à 80% des Français de s’interroger sur leurs modes de consommation. 83% estiment qu’elles leur permettent d’agir au niveau individuel en vue d’améliorer la production alimentaire globale, et 83% également, qu’elles les rendent davantage acteurs de leur consommation. 69% ont changé grâce à elles leur consommation au quotidien vers une alimentation plus responsable.
Finalement, entre complications et conséquences positives, les Français estiment en majorité que les diverses recommandations à mieux manger sont un facteur d’empowerment, via une meilleure information et donc une meilleure maîtrise de son alimentation (67%) plutôt qu’un facteur de contrainte (33%).
- Nouveaux modes de vie : vers une alimentation mieux contrôlée, plus responsable ?
Pour parvenir à manger mieux, 81% des Français se fixent des règles de conduite. Près des deux tiers d’entre eux (60%) admettent toutefois une certaine souplesse quant aux principes qu’ils se sont fixés, s’autorisant certains écarts qu’ils équilibrent par la suite. Seul un Français sur cinq (21%) parvient à suivre ces règles à la lettre, ceux âgés de 25 à 34 ans (31%), issus des catégories populaires (26%) ou qui prétendent consommer de manière responsable (23%) sont plus à même de faire preuve de discipline.
Pour les aider, la plupart des Français indiquent recourir à des applications. Notamment pour mieux maîtriser la composition des produits (54%), surveiller leur impact sur l’environnement (50%) ou faire attention à leur dimension nutritionnelle et calorique (44%).
Les Français ont le sentiment d’avoir adopté de nombreux comportements responsables. En premier lieu via le type de produits qu’ils consomment régulièrement : produits de saison (90%), français (88%), voire locaux (79%). Nombreux sont ceux qui indiquent avoir changé leurs comportements face aux emballages, cherchant à notamment éliminer les plastiques à usage unique, que ce soit dans les sacs pour faire leurs courses (88%) ou en réduisant leur consommation de produits emballés (72%).
En outre, 62% des Français indiquent réduire leur consommation de viande, et un tiers (34%) d’entre eux se disent prêts à consommer de la viande produite en laboratoire —innovation aujourd’hui bien réelle, même si elle n’a pas encore trouvé le chemin de la grande distribution. Les plus jeunes en particulier : 54% des moins de 35 ans se déclarant prêts à y avoir recours.
- Des repas végétariens dans les cantines… Et pourquoi pas ?
78% des Français soutiennent par ailleurs l’expérimentation lancée depuis le 1er novembre dans les cantines scolaires, qui rend obligatoire la proposition d’un menu végétarien par semaine — soit un menu dans lequel les protéines animales sont remplacées par des protéines végétales. Les femmes (80%), les jeunes (89%), les parents (81%) et ceux qui estiment consommer de manière responsable (80%) encouragent notamment cette initiative.
Si les Français se montrent favorables au développement des repas végétariens à l’école, ils se disent également prêts à voir cette obligation imposée dans les cantines d’entreprises (77% secteur privé, 77% secteur public), voire pour l’ensemble des restaurateurs (65%). Vers le développement d’un nouveau type de gastronomie ?