3 / 3 L’alimentation à l’heure des arbitrages
Livraisons à domicile, drive… le goût du moindre effort ?
Si faire ses courses n’est pas considéré comme une corvée et cuisiner demeure un réel plaisir aux yeux des Français, ils ne se refusent pas pour autant la possibilité d’avoir recours à des solutions alternatives pour se faciliter la vie. Typiquement la livraison de repas à domicile fait de plus en plus d’adeptes et s’installe comme une habitude dans le quotidien des Français, notamment au sein des populations urbaines et jeunes. Est-ce significatif d’un goût du moindre effort ou tout simplement le plaisir de « chiller » ?
Eléments de réponse avec ce troisième volet d’enquête des zOOms de l’Observatoire Cetelem.
Eléments de réponse avec ce troisième volet d’enquête des zOOms de l’Observatoire Cetelem.
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
Livraison de courses, une facilité et un gain de temps que ne boudent pas les Français
- 56% des Français indiquent apprécier de se rendre en magasin pour faire leurs courses alimentaires, quand seuls 7% voient ce moment comme une corvée. Même si les courses ne sont pas nécessairement vécues comme un moment pénible, 45% de la population indique utiliser au moins de temps en temps une solution pour se faciliter la tâche et gagner du temps (qu’il s’agisse du drive, du click&collect, ou encore de la livraison à domicile après une commande en ligne ou des achats en magasins).
- Même si une majorité d’entre eux apprécient de faire leurs courses, près de ¾ des Français souhaitent néanmoins optimiser ce moment, en faisant des courses conséquentes plutôt que de petites courses qui les obligeraient à retourner fréquemment en magasin ; cette habitude est moins marquée en Ile-de-France où on privilégie davantage les petites courses
La livraison de repas à domicile : une pratique qui résiste à l’inflation, une habitude dont il est difficile de se défaire
- Un mode de vie typiquement urbain et jeune. Aimant cuisiner (80%), 55% des Français indiquent manger des repas cuisinés maison tous les jours ou presque. Mais il arrive fréquemment que les Français aient recours à d’autres types de solutions, parmi lesquelles figurent notamment les options de livraison de plats cuisinés à domicile. 26% indiquent utiliser au moins quelques fois par mois ces services de livraison de repas à domicile (type UberEats ou Deliveroo), une habitude encore plus prisée chez les jeunes (48%) et en agglomération parisienne (41%).
- Une habitude dont il est difficile de se défaire. En moyenne, les utilisateurs de ces services estiment y consacrer 83€ par mois, avec une fréquence d’usage plutôt en augmentation selon eux, malgré la période d’inflation et le sentiment qu’il s’agit d’une solution « chère » (80%). A tel point que 56% déclarent ne plus pouvoir s’en passer – jusqu’à 75% chez les revenus élevés – non sans un sentiment de culpabilité chez 1 adepte sur 2 qui avoue se sentir coupable de recourir à ces services plutôt que de cuisiner soi-même.
- Le plaisir de la flemme. Usagers et non-usagers ne partagent pas totalement le même regard sur les solutions de livraison à domicile. Majoritairement, chez les non-usagers, on place plutôt la livraison dans le registre de la « flemme » : éviter d’avoir à cuisiner (52%) et éviter d’avoir à sortir de chez soi (31%), bien devant la notion de plaisir (28%). Mais chez les adeptes de la livraison de repas, le plaisir est au coeur de la démarche (50%) et dépasse nettement la facilité (ne pas avoir à cuisiner : 33% ; ne pas avoir à sortir : 28%).
- Une concurrence aux sorties au restaurant. Véritable plaisir à part entière pour ceux qui l’utilisent, la livraison de repas à domicile semble représenter une concurrence non négligeable aux sorties au restaurant. En effet, à choisir entre les deux options, un soir de semaine, pas moins de 47% des Français privilégieraient de se faire livrer chez eux plutôt que de se déplacer au restaurant. Parmi les utilisateurs de la livraison, 59% indiquent même consacrer plus d’argent à ce type de repas qu’à des sorties au restaurant.
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