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1 / 3 Dis-moi ce que tu manges… L’alimentation à l’épreuve des nouveaux enjeux de consommation

La place de l’alimentation dans la vie des Français

Consommation alimentation
nov 2019
Les zOOms de l’Observatoire Cetelem, après avoir fait le point sur les enjeux de consommation et cherché à imaginer la société de demain, se penchent sur l’alimentation des Français. Un sujet sensible, au cœur des questions essentielles de notre quotidien : budget, vie collective, santé, et de plus en plus respect de l’environnement. Au pays présenté comme celui de la gastronomie, quelle place occupe vraiment l’alimentation dans la vie des Français, comment la gèrent-ils, comment la préparent-ils, quelles sont leurs habitudes en la matière ?

Que retenir de l’enquête ?

  • Les Français et la nourriture : une histoire d’amour, même chez les plus jeunes

Les Français confirment leur grande histoire d’amour avec la nourriture. La quasi-totalité d’entre eux (93%) estiment que celle-ci occupe une place importante au niveau national et collectif, 90% affirmant qu’elle revêt une grande importance (40% une très grande importance) dans leur vie personnelle au quotidien. Chez les Français les plus jeunes, mais également chez les plus aisés, cette tendance s’accentue, transformant l’alimentation en art de vivre. Une tendance que vient appuyer par ailleurs l’habitude affirmée par 75% des Français de discuter régulièrement de nourriture avec leurs proches.

 L’intégralité des actes liés au fait de se nourrir sont associés à des moments de plaisir pour les consommateurs français. Prendre ses repas (89%) ou échanger avec ses proches sur les questions alimentaires (78%), mais également manger sainement (74%), cuisiner (72%), chercher de nouvelles recettes (67%) et même faire ses courses (63%) apparaissent comme des activités plaisantes pour la majorité d’entre eux.

  • Les repas chez soi en 2019 : la tradition devance la modernité

Les Français indiquent manger la plupart du temps chez eux. En moyenne, ils estiment prendre environ 3 repas par semaine à l’extérieur — 2 déjeuners et 1 dîner. Une habitude plus fréquente chez les générations actives, éloignées de leur domicile par le travail, notamment au déjeuner. Cette propension à prendre les repas à domicile détermine notamment le budget alimentaire des Français, qui estiment dépenser en moyenne 324€ par mois pour leurs courses alimentaires, vs. 101€ pour les autres dépenses liées à leur sustentation, telles que les restaurants, la livraison de repas à domicile, etc.

Au sein des foyers composés de plusieurs personnes, les repas s’organisent généralement de manière traditionnelle : 88% des Français sondés mangent toujours en même temps que les autres membres de leur foyer, le même plat qu’eux (90%), et le repas se situe à table (81%) plutôt que devant la télévision, l’ordinateur ou tout autre type de divertissement.

L’alimentation demeure un enjeu plus important pour les femmes, qui sont aujourd’hui 81% à estimer décider de ce que leur foyer mangera, contre seulement 44% des hommes. La moitié de ceux-ci (47%) ne rechignent d’ailleurs pas à laisser choisir leur conjoint(e).

  • Cuisiner : du plaisir et rien que du plaisir ?

Le fait de cuisiner est un plaisir pour les Français, qui le démontrent en mangeant la plupart du temps des repas qu’ils ont préparés eux-mêmes (94% le font au moins une fois par semaine, 59% tous les jours ou presque). Les plats préparés occupent néanmoins une place conséquente dans leur alimentation (41% estiment manger des plats préparés industriels au moins une fois par semaine), de même que le grignotage (42%) qui remplace certains repas, — plus fréquemment encore chez les hommes et chez les plus jeunes. Ces deux populations, plus enclines à considérer que les enjeux alimentaires représentent des contraintes, ont tendance à trouver des solutions alternatives pour ne pas cuisiner eux-mêmes.

Parmi ces solutions permettant de faciliter leur alimentation au quotidien, certaines pratiques font leur chemin dans les habitudes des Français, qui sont 19% à déclarer être abonnés à des services de livraisons de paniers de produits frais — légumes, viandes, poissons, etc. — à domicile, dans un point relais ou sur leur lieu de travail. 18% déclarent quant à eux recourir à des kits de préparation de plats clé en main, et 14%, avoir suivi des cours de cuisine — en ligne ou en personne — afin d’améliorer leur savoir-faire en la matière. Les plus jeunes et les hommes sont plus nombreux à recourir à des plats préparés ou des services de livraison à domicile, et se montrer intéressés par ces différents services.

  •  L’alimentation dans la culture française, entre partage et transmission

La plupart des Français indiquent avoir principalement appris à cuisiner aux côtés de leur mère (56%), grâce à des livres de recettes (47%) ou en testant d’eux mêmes leurs idées culinaires (23%). S’ils sont assez peu nombreux à évoquer les blogs et les réseaux sociaux (12%) ou les chaînes YouTube (10%), ceux-ci sont particulièrement cités par les plus jeunes, chez qui ils constituent des relais importants de la tradition culinaire. Le père de famille n’est plus de son côté qu’un relais assez faible de cette tradition (9%).

Lorsqu’il s’agit de cuisiner, les Français aiment à s’appuyer sur leur propre créativité. 65% indiquent qu’il leur arrive régulièrement de créer de nouveaux plats à partir de restes, et 56% qu’ils inventent fréquemment de nouvelles recettes. Au niveau des sources d’inspiration, elles sont nombreuses et dynamiques, et les Français multiplient les canaux d’accès. Internet en est une sans, réelle surprise (63%), mais l’échange de recettes avec ses proches reste monnaie courante, devant la toile (64%). Les Français ne s’en disent pas moins friands d’émissions de cuisine : 46% en regardent ou écoutent régulièrement, ou de télé-réalité liées à la cuisine : 34%, et jusqu’à 44% chez les jeunes. Emissions dont ils finissent par reproduire les recettes pour 39% d’entre eux.

  • Tendance #instafood : au-delà des papilles le plaisir

Si les réseaux sociaux deviennent de plus en plus source d’inspiration pour les plats des Français, ils représentent également de plus en plus régulièrement… leur destination finale. La tendance instafood s’est imposée chez une part non négligeable des consommateurs français : un tiers déclarent avoir déjà pris des photos de leurs plats — soit chez eux soit au restaurant —, et un quart, que ces photos ont été ensuite publiées sur les réseaux sociaux.

Le souci esthétique est devenu partie prenante de l’alimentation pour de nombreux Français. 28% indiquent ainsi avoir déjà choisi leur plat en fonction de son caractère esthétique, pour pouvoir l’admirer ou le prendre en photo plus facilement, 22% confiant également organiser de véritables mises en scènes de leurs plats, créer des scénographies attractives et plaisantes, destinées aux réseaux sociaux. Des comportements sensiblement plus répandus chez les plus jeunes, plus présents sur ces médias, mais également chez les Français âgés de 35 à 45 ans, qui admettent aussi partager régulièrement des photos de leurs plats.

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