Être un proche aidant aujourd’hui : quel niveau d’investissement et quels arbitrages ?
Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
En spontané, les Français associent la perte d’autonomie à des émotions négatives : dépendance, vieillesse, difficultés, tristesse, solitude avec naturellement en miroir, le mot « aide » fréquemment cité.
Des Français concernés et inquiets par la perspective d’une perte d’autonomie
- La perte d’autonomie est un sujet d’inquiétude pour plus des 3/4 des Français (78%)… encore plus à l’idée que cela touche un de leurs proches (84%).
- 6 Français sur 10 déclarent avoir déjà été en situation d’aidance, et 1 personne sur 5 (20%, et jusqu’à 28% chez les 18-24 ans) la vit actuellement en aidant un proche de manière régulière et fréquente pour les tâches du quotidien.
- Mais seuls 27% des Français s’estiment bien informés sur le statut d’aidant. Ils ne sont que 40% chez les aidants eux-mêmes, alors même qu’ils sont les premiers concernés. Ce déficit d’informations est perçu à différents niveau, avec jamais plus d’une moitié qui estiment être bien informés que ce soit sur les aides financières qui leur sont accessibles (39%), des sources d’informations disponibles (46%), ou des formations
existantes sur le sujet (39%).
Etre proche aidant : entre investissement et accomplissement personnel
- Pour près de la moitié des aidants (46%), aider un proche, c’est l’aider au quotidien. Et dans 63% des cas, cette aide concerne les parents et les grands-parents.
- Au global, les proches aidants font remonter 3 principales difficultés : la charge mentale et le stress (40%) la fatigue physique (34%) et le coût financier (31%).
- La situation d’aidant reste cependant une expérience positive : 60% des aidants déclarent la faire par choix et y trouver une satisfaction personnelle quand 40% qui y voient davantage une contrainte.
Proches aidants et entreprises : un besoin de reconnaissance et d’informations
- Pour une large majorité des actifs aidants, il apparaît assez difficile de concilier aidance et vie professionnelle. Trois freins sont majoritairement évoqués par eux : progresser dans sa carrière (81%), pouvoir continuer à travailler (78%), et faire accepter son statut d’aidant (77%).
- 58% des salariés aidants déclarent avoir déjà dû prendre un congé imprévu en raison de leur accompagnement auprès d’un proche, aménager leurs horaires (49%) ou poser des arrêts de travail (44%).
- Les aidants actifs attendent des entreprises des horaires plus flexibles (41%), une diminution de leur temps de travail (37%), des jours de congés supplémentaires (35%) et de pouvoir télétravailler davantage (34%).
- Enfin, les dispositions déjà en place en faveur des aidants restent peu connues puisque seuls 36% de la population indiquent avoir déjà entendu parler du congé de proche aidant. Si cette proportion atteint 63% chez les aidants actifs, principaux concernés, ceux-ci restent donc loin d’être parfaitement informés sur le sujet.